1. Ton parcours motard ?

Deux roues, un moteur ? Le premier c’était à 15 ans avec une Honda MTX 50 (trafiquée pour aller plus vite… mais finalement elle était surtout plus… en panne !).

Une anecdote, le moulin tournait tellement vite que je bloquais le compte-tours, le câble de celui-ci d’ailleurs en avait rendu l’âme…. Et cette odeur d’huile qui me suivait partout …

Un jour, j’ai 16 ans et mon « superbe équipement » (short, tee-shirt !) ne me dissuade pas un instant de sauter sur l’occasion de pouvoir essayer un 600XT, en portant ma petite copine de surcroît (ma future épouse). Un moment de folie… Ce jour là, j’en suis certain, c’est fait pour moi… dès la majorité, j’aurai le permis gros cube et une moto moi aussi !

Je suis pompier volontaire dès mon adolescence. Quand j’ai 18 ans, un drame me touche de près, arrête tout net mon projet : mon meilleur ami périt dans un accident moto. Impossible pour moi alors d’envisager le deux roues.

Mais 20 ans plus tard, les autres projets de vie aboutis, la quarantaine approchant, l’exemple dans mon entourage de personnes touchées par la maladie ou d’autres drames, je me demande : « Et moi, à présent, si je pouvais faire quelque chose qui me fasse vraiment plaisir tant qu’il en est encore temps ? ».

Tout à coup, c’était comme une évidence : le permis moto ! C’était aussi pour mieux comprendre la passion de cet ami perdu trop tôt ainsi qu’un autre pote qui a fait des championnats de moto-cross.

Direction le code, pas de souci particulier. Le plateau obtenu au deuxième passage (à cause d’une sombre histoire injuste la première fois, mais bon…)

Nous sommes en février 2017 quand j’obtiens le précieux sésame, l’autorisation d’utiliser mon ER-6N commandée avant même la finalisation du permis, c’est dire que je n’avais pas de doute sur le fait d’aller jusqu’au bout… j’avais déjà assez attendu !

Depuis, j’ai dû parcourir environ 30.000 km.

Des moments « oups » ? Un jour, je béquille sur un caillou, ça ne tient pas, la moto me tombe sur la jambe, j’en suis quitte pour une poignée d’embrayage et quelques égratignures… Depuis, je fais attention où je béquille ! Il m’est arrivé une ou deux fois de déclencher l’ABS lors de freinages sur route mouillée, sur bandes blanches, mais pas au point de chuter, juste une petite sueur. Une boite à roues qui se déporte pour doubler sans clignotant à 130 km/h sur l’autoroute après Virsac alors que je la dépassais.

Mon meilleur souvenir en moto ? Mon tout premier cours de pratique. C’était un sentiment particulier, celui que j’avais franchi une étape importante. Ce n’était encore que quelques tours de roues sur la piste. Le début du commencement. Mais à cet instant, j’allais à la rencontre des sensations sûrement éprouvées par mon meilleur ami. Je prenais pleinement conscience de cette griserie que provoque le fait de maîtriser un tel engin. Je me souviens de ces fois où il me portait sur route viroleuse et je comprends mieux l’éclat du plaisir dans son regard. Et même si je doute un jour être capable de pencher autant qu’il le faisait dès lors, je saisis l’euphorie que peut générer la moto. Ce premier jour de cours est celui qui symbolise que son départ ne me paralyse plus !

Je n’ai d’autre objectif en moto que de pouvoir en faire longtemps. Profiter de l’instant présent. Le simple fait de sentir le vent, les odeurs… Ça peut paraître trop simple mais c’est pourtant ce qui m’anime.

2. Pourquoi es-tu venu à la CASIM ?

Pendant les heures de cours pour le permis, je me suis vite aperçu qu’on nous prépare surtout à passer le permis, mais pas forcément à la réalité de la conduite. Je cherchais donc à me perfectionner et ce dès le début. J’ai trouvé le site de la Prévention Routière et en fouillant le net, je suis tombé sur celui de la CASIM.

Sur liste d’attente plusieurs mois avant la rentrée, j’ai pu servir de cobaye aux aides-moniteurs qui préparaient leur CAMABC (diplôme de formateur). Un aperçu de ce qu’est une CASIM !

3. Que t’a t’elle apportée ?

Premièrement des personnes comme moi qui se posent de drôles de questions, des animateurs super chouettes, une convivialité…

En quelques mois, je perçois une meilleure maîtrise de l’embrayage, du régime moteur, de l’équilibre et surtout ce foutu regard !

Je suis plus vigilant aux véhicules qui peuvent se déporter. Je suis sensibilisé à la trajectoire dite de sécurité qui permet de mieux anticiper les risques, tel qu’un usager qui coupe un virage dans la voie d’en face.

Surtout elle répond à mon besoin de sécurité.

4. Tu as des passagers, qu’ont-t-ils remarqué depuis que tu es CASIMir ?

Oui, ma femme, mes enfants et ils ont remarqué que ma conduite était plus souple donc plus agréable pour eux.

Depuis que je suis CASIMir, ils remarquent que ça a un peu calmé l’euphorie, moins de prise de risque, j’ai une conduite plus responsable.

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