Quel est ton parcours motard ?
Travaillant à Paris et habitant en banlieue,  pour éviter les embouteillages et arriver à l’heure le matin, j’ai pris un 125, à l’époque sans autre formalité qu’être titulaire du permis auto.
En 1992, toujours dans l’optique de moto utilitaire, je passe le permis gros cube pour accéder à plus de confort, tant dans la conduite en interfile que dans ma protection par mauvais temps.
J’acquiers alors la préférée des coursiers : la Honda 600 NTV, un bicylindre avec cardan, peu d’entretien, increvable. Un choix raisonnable, nulle passion dans cette démarche.

A force de rouler, je prends goût à la pratique moto et achète alors un V-Strom 650. Mais mon travail ne nécessitant plus l’utilisation de la moto et n’ayant pas de pote motard, elle reste dans le garage jusqu’à ce que j’ai l’opportunité de cesser mon activité professionnelle et que je parte vivre en province.

C’est alors que je m’inscris sur un forum motard pour rencontrer des gens avec qui rouler, qui deviendront ensuite des amis.En juillet 2014, en montagne, un automobiliste venant en sens inverse perd le contrôle de son véhicule en sortie de virage et me coupe la route. Durant les longues semaines de convalescence à la Tour de Gassies, l’angoisse ne trouve que peu d’apaisement. Je gamberge : aurais-je pu éviter ou au moins limiter les dégâts ? Si j’avais sauté de la moto ? Si j’avais fait un meilleur freinage ? Si j’avais couché la moto ? Je n’ai toujours pas trouvé la réponse, simplement maintenant, je me pose moins souvent la question.

J’ai acheté une nouvelle moto. C’était un objectif qui me motivait dans les phases parfois creuses de la convalescence. Pourquoi ? D’abord pour « ne pas être vaincu » et puis, pour le plaisir de rouler et retrouver les amis motards.
Si j’ai un rêve aujourd’hui, ce serait de partir pour un ou deux mois en moto dans les pays de l’Est.

Pourquoi es-tu venu à la Casim 33 ?

Un copain du forum est moniteur dans une Casim parisienne, c’est lui qui m’a conseillé d’en rejoindre une pour acquérir plus de technique. L’objectif est simple : effacer les appréhensions qui m’habitent encore en devenant le plus possible acteur, et non plus « passager au guidon ».

Que t’a-t-elle apportée ?

Exactement ce que je venais chercher :La connaissance de ce qu’il faudrait faire .En quatre dimanches, j’ai fait un stock de connaissances théoriques que je m’efforce de mettre en pratique lorsque je roule. Bien sûr, pas simple d’effacer des années de mauvaises habitudes, de rouler en corrigeant sans cesse un geste, une position, un regard, mais quelques mini progrès sont déjà perceptibles : une rééducation ne peut être instantanée.

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