1) Ton parcours motard ?

Je devais avoir 7 ou 8 ans et déjà sur mon vélo de cross, j’adorais cette sensation de tenir en équilibre sur 2 roues. Je savais que je deviendrai motard.

Dès 14 ans à Paris, je suis en scooter 50 cm3 de chez Yamaha. A peine sorti du concessionnaire, à mon corps défendant, je pars en wheeling: la poignée d’accélérateur est piégeuse. Ma mère s’en inquiétera évidement, mais il n’empêche que ça devient mon seul mode de locomotion tous les jours, quel que soit le temps, jusqu’à ma majorité.

Juste après avoir passé mon permis voiture, je me prépare au permis moto dans la foulée pour profiter de la validité de mon code.

J’obtiens le plateau, mais finalement, je pars à l’étranger durant plusieurs années avant d’avoir passé l’épreuve de la circulation.

Quand je reviens à Paris à 25 ans, je reprends mon projet moto et je dois repasser le code. Ma vie personnelle et professionnelle me laisse peu de temps, je ne suis pas assez assidu, alors je finis par prendre un Vespa 125 X8 que mon permis voiture m’autorise sans autre formalité. Sans doute que les cours pris plusieurs années plus tôt pour le plateau m’aident dans cette conduite quotidienne (2 à 300 kilomètres par semaine).

Les années passent ainsi quand un jour, alors que je suis en voiture dans une station d’essence, il y a une très belle Harley-Davidson. Je surprends le regard émerveillé de ma fille qui me rappelle exactement le mien. Je lui dis que je comprends ce qu’elle ressent car à juste 6 ans, j’insistais très régulièrement auprès de sa grand-mère pour qu’elle accepte de faire un détour par la concession HD de notre quartier. Je ne me lassais pas d’admirer ces machines. Ce jour là, j’ai reconnu ce regard chez ma fille,

celui de mon rêve d’enfant. Naturellement, elle m’a demandé pourquoi je n’avais pas une machine comme celle-ci alors ? Je lui ai répondu que je n’en avais pas le droit, pas le permis. Et elle m’a demandé pourquoi je ne passais pas le permis, alors? Et oui, la moto c’est simple comme une question d’enfant ! Dès le lundi suivant, j’ai réussi à récupérer mon dossier d’apprentissage, toujours laissé en suspens… depuis 17 ans!

Plus motivé que jamais, en trois mois seulement, je repassais le code, le plateau et validais la circulation.

Dès le papier provisoire en poche, je partais avec ma fille chez HD pour qu’elle m’aide à choisir la belle. Nous avons jeté notre dévolu sur une Roadster 883 (couleur sable et champagne) et nous repartons le jour même avec… ma fille en passagère évidemment. Je précise qu’elle avait déjà l’équipement et l’habitude que je la porte sur la 125 ! Qui de nous deux avait le plus la banane? Difficile à dire … Nous partagions une joie intense!

Je roule avec durant deux ans et 23.000 kilomètres, mais en arrivant en région bordelaise où je roule tous les jours sur des routes plus variées, alors je ressens le besoin d’une machine plus taillée pour la route. Ma fille refuse que je me sépare de la 883, donc je la garde et achète une première Goldwing 1500 de 20 ans. C’est une machine radicalement différente, alors quand j’en trouve une en vente à Paris, avant de me décider, je fais quatre tours de périph’ avec pour savoir si je serai bien dessus, malgré son poids. Elle a remporté haut la main le défi. Je la ramène donc à Bordeaux. En un an, je parcours environ 15.000 kilomètres.

Lors d’un rassemblement de Goldwing, ma fille et moi avons l’occasion d’essayer une 1800. Ça me permet de savoir que c’est ce que je veux, plus récente, l’ABS… Le confort convaincra même ma fille que nous pouvons vendre ma HD pour acheter cette Goldwing 1800. J’ai mis en vente aussi la 1500, mais le moteur a justement lâché en l’emmenant chez un acheteur potentiel, elle est partie à la casse avec plusieurs milliers de kilomètres au compteur.

C’est ainsi que j’ai mon actuelle machine depuis juin 2016 et j’ai parcouru environ 17.000 kilomètres avec.

Des mésaventures ? Avec mon scooter 50 cm3, j’ai appris l’importance de regarder devant moi car j’avais le nez sur ma roue avant quand une voiture a pilé devant moi. Rien de grave, j’ai eu de la chance, mais ça fait un drôle d’effet de me retrouver sur le toit d’une voiture!

Plusieurs années plus tard, j’ai gardé mon 125 à Paris pour l’utiliser quand j’y retourne. Voilà pourtant pas mal d’années et de kilomètres que je roule en deux-roues sans que rien de fâcheux ne m’arrive. Et ce jour là, est-ce la route détrempée car il pleut à torrent? Est-ce le 125, plus léger, sans ABS?

Mais quand la voiture devant moi pile sans raison, il m’est impossible d’effectuer l’évitement. Le scooter part d’un côté et moi de l’autre. Je roule au sol et j’ai tout de suite conscience qu’on pourrait me rouler dessus.

Très vite, je me relève et cours me mettre à l’abri. Ça s’est bien terminé, à peine quelques contusions, mais j’ai réalisé ce jour là, que jusqu’ici, j’avais sans doute eu une bonne étoile. Je me demandais si je ne pouvais pas mettre un peu plus de chance de mon côté en apprenant mieux quelques techniques…

Le voyage qui m’a le plus marqué, c’est la toute première fois que j’ai quitté Paris en HD pour aller à Clermont-Ferrand. J’ai découvert qu’après l’autoroute, il y avait de vraies routes amusantes, une autre façon d’avoir du plaisir en moto.

Bien que je n’ai pas encore fait beaucoup de destinations extraordinaires en moto, j’ai une âme de voyageur et j’aimerais beaucoup découvrir toute l’Europe à moto. J’espère que le confort de la Goldwing finira par convaincre mon épouse de m’accompagner dans ce genre d’aventure, car pour l’instant, ce n’est pas tout à fait sa passion.

2) Pourquoi es-tu venu à la Casim?

L’accident que j’ai eu en 125 m’a vraiment révélé que des cours de perfectionnement pourraient m’être profitables. En fouillant le net, je tombe d’abord sur le site de Fabien ( https://www.facebook.com/PassionMotoSecurite/?fref=ts ). Il y parle de la CASIM. Toutes les semaines, je suis les publications de la page Facebook.

Je m’inscris en liste d’attente parce que je veux vraiment apprendre plus de techniques. Je parcours beaucoup de kilomètres sur des routes très diverses et avec une grosse moto assez lourde : le perfectionnement me semble très important!

Le jour de la rentrée 2016, je suis surpris de trouver autant de personnes venues, comme moi, découvrir cette assoc’. J’espérais ardemment y avoir une place!

3) Que t’a-t-elle apporté?

D’abord de la mania! Avec ma machine, c’est important! Apprendre à faire le tour de ma moto en ne la tenant qu’à deux doigts, ça n’a l’air de rien, mais c’est un exercice bluffant qui me permet de me concentrer sur la notion d’équilibre. C’est tout un ensemble d’ateliers qui m’ont appris les bons mécanismes pour être plus en sécurité avec ma machine.

J’apprécie aussi l’esprit de partage et de rencontrer des motards qui ont la même passion que moi, indifféremment de la marque et de la cylindrée: on parle moto, on parle sécurité, on parle surtout plaisir de la moto sans aucun clivage.

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