1) Ton parcours motard ?

 

Depuis ma première jeunesse, je m’ intéresse à la moto : impossible de ne pas me retourner sur une moto qui passe dans la rue.

Mais ma vie familiale ne me permet pas de plonger dans ce monde avant 2010.

Ce n’est qu’à ce moment là que j’ai l’opportunité de faire une balade en tant que passagère et… j’ai bien aimé.

A défaut d’avoir un compagnon pilote, je décide en 2012 de prendre moi-même le guidon d’un 125 Varadero, pour être autonome dans mon envie de moto. Mais malgré les quelques heures de formation nécessaires, je n’ai pas aimé cette machine, trop haute, trop lourde. Je suis tombée plusieurs fois.

J’ai un rêve à ce moment-là : la Corse en moto. Mes potes motards me persuadent que c’est possible, mais avec une « vraie » moto (un gros cube) et surtout une vraie formation (le permis). Même si je manque de confiance en moi, je me lance, je veux me donner toutes les chances d’atteindre mon but, de réaliser mon rêve. Me voilà, à 59 ans, à m’atteler à ce permis moto. Le parcours lent surtout est difficile pour moi, mais j’ai un super moniteur qui sait m’encourager, et en plus il a une moto rabaissée, ce qui me rassure. Mon premier passage de plateau sous la pluie a fini de me stresser, mais la deuxième fois a été la bonne.

Aussitôt, mon XJ6 actuel est rentré dans ma vie le 3 juin 2015.

La première année, j’ai parcouru environ 2.000 km, mais dès la deuxième année, j’ai doublé ce kilométrage.

D’abord dans les Pyrénées où j’ai vécu quelques « oups ». Un démarrage en côte où le pote motard est venu m’aider en mettant son pied en cale à mon pneu arrière, le temps que je démarre. Le deuxième était vraiment compliqué: une épingle à droite qui monte en plein village. Je cale et me retrouve coincée en fâcheuse posture, là encore le soutien des copains a été crucial pour que je puisse redémarrer «sereinement». Mais aussi en Corse! Mon rêve enfin atteint! J’ai démarré ce périple par une petite chute: l’autoroute pour s’y rendre est embouteillée, le groupe avec lequel je roule remonte la file, donc je suis, mais une camionnette blanche qui me bouche la vue m’inquiète. A force d’hésiter et surtout de la regarder, je tombe à l’arrêt, juste au moment où elle redémarre. J’en suis quitte avec un levier cassé, mais rien de plus et ça n’entache pas la suite de mon programme.

D’une manière générale, ce qui m’inquiète souvent, ce sont les demi-tours et la mania’ lente, surtout sur sol meuble.

J’ai adoré mon voyage en Corse qui avait un grand goût de victoire, mais c’est aussi là que j’ai eu une grande trouille quand il a fallu traverser un village en forte montée, dans des lacets étroits et dont la chaussée était vraiment très dégradée: la totale! J’ai eu l’impression d’arriver à bon port par miracle. Le retour m’inquiétait, à l’idée de reprendre cette route, encore plus en descente ! Mais grâce aux conseils des copains, j’ai réussi et j’en suis ressortie fière. Si je peux manquer de confiance dans mes capacités, je suis aussi « jusque-boutiste » et refuse de me bloquer toute seule. J’aime faire les choses bien et aller au bout de mes projets malgré mes inquiétudes.

Dans l’avenir, je prévois un voyage en Bretagne, en Alsace et un autre en Corse.

D’une manière générale, j’aspire à continuer de voyager toujours plus loin en moto: l’Italie, l’Autriche par exemple…

 

2. Pourquoi es-tu venue à la Casim?

 

Je roulais en groupe grâce aux sites Amiez et OVS, plusieurs CASIMirs m’en ont vanté les mérites. A force qu’on m’en parle, j’ai fini par m’inscrire en liste d’attente pour la rentrée 2016. Mais inquiète qu’on me demande de faire des choses trop compliquées, je ne suis pas venue à la présentation.

Les personnes qui connaissent déjà la CASIM m’en ont reparlé, alors je me suis à nouveau inscrite pour la rentrée 2017. Cette fois, j’y suis allée et j’ai pu constater tout de suite le climat de bienveillance qui y règne. Ici, on n’y vient pas pour montrer qu’on sait faire, mais pour se perfectionner.

Tout le monde accepte l’idée qu’on a des choses à apprendre, quel que soit son niveau de départ. Parfaitement rassurée en voyant les animateurs et trices courir tout à côté des stagiaires, je n’ai pas attendu de faire moi-même un essai pour demander à valider mon dossier.

Je viens chercher des conseils pour dépasser mes difficultés, m’enlever le stress pour pouvoir rouler partout et prendre du plaisir en balade.

 

3. Que t’a-t-elle apportée?

 

Dès le premier après-midi d’atelier, les conseils précis et progressifs m’ont permis de faire des choses avec ma moto dont je ne me pensais pas capable.

Alors on peut déjà dire que cette association m’a donné envie d’y rester… Pourtant, je doutais beaucoup, mais c’était avant de connaître l’équipe!

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