Ton parcours motard ?

De 25 à 30 ans je roule en Yamaha TDR 125 mais ça reste assez occasionnelle, des trajets pour aller au travail par exemple. Puis plus de moto pendant 15 ans.

C’est au travail, grâce à 3 collègues qui roulent en gros cube, que le monde de la moto réapparaît dans ma vie. L’un d’eux me fait faire un tour sur sa R1100R et là c’est la révélation ! J’adore cette moto, elle me démontre que ce mode de déplacement peut être plaisant, confortable… contrairement à mon TDR. C’est pour elle que je décide de passer mon permis gros cube, je veux cette moto.

Le permis n’est pas très facile pour moi, surtout la mania’ à basse vitesse mais je m’accroche à mon rêve. J’obtiens le sésame et ma BMW dans la foulée, en 2013.

Depuis j’ai parcouru environ 10 000 kilomètres, trajets travail et balades également.

En Novembre 2015, j’ai fait un « tout droit » dans un virage. Nous roulions à 4 motos, j’étais en deuxième position. Sur une route que je ne connaissais pas, j’arrive trop vite dans un virage aveugle et il y a de la terre sur la chaussée. Je coupe les gazs, mais n’ai pas le temps de rétrograder, je suis donc en sous régime. Au lieu de regarder au loin, de chercher la sortie du virage, mes yeux se fixe juste devant ma roue, attirés par la terre qui m’inquiète. La moto se couche à droite et moi je pars à gauche… dans le champ. Je revois encore les yeux hagards de mes copains de guidon qui me cherchent et qui sont très inquiets.

Finalement je m’en sors avec une entorse à l’épaule, ça va m’embêter pendant plusieurs moi mais ce n’est pas trop grave.

Ma moto est vrillée et quand je dois juste parcourir quelques kilomètres pour l’emmener chez le copain mécano, c’est un peu compliqué. Quand elle est réparée nous repartons à 3 en petites balades, il y a des moments où j’y pense un peu mais sans plus.

Alors je suis d’autant plus surpris d’avoir un effet « boomerang » seulement plusieurs mois plus tard. Je suis en week end montagnes et le matin en me levant, je me sens pas bien, pas serein. Je fais tomber la moto à l’arrêt, ce qui confirme mon sentiment que c’est un jour « sans ». Je suis sur le qui-vive et ça ne rate pas : je sors d’une voie d’accès sans voir un poids lourd qui me coince contre la barrière de sécurité, son feu de position arrière droit va me percuter le rétro gauche; la peur de ma vie. On convient qu’il faut que je change de groupe de roulage pour un plus cool, j’ai besoin de reprendre confiance. Ça a pris du temps mais grâce à ce changement ça été de mieux en mieux. Aujourd’hui je n’oublie pas mais ça ne me paralyse plus. On apprend de ses erreurs.

Mon expérience la plus marquante c’était le premier week-end montagnes avec la CASIM. Pleins de premières fois : première fois en montagnes, premières épingles, premières fois que je penchais sous la pluie…il y a eu un avant et un après, ce week-end a marqué un tournant dans ma vie de motard !

J’aimerais bien pouvoir faire le tour de la Corse en moto. Mais dans mes rêves les plus fous, certes à mon rythme, je fais l’île de Man avec mes potes ! Qui sait, peut être un jour…

Pourquoi es-tu venue à la Casim ?

J’ai connu la CASIM 33 par un jeune collègue de travail qui y était déjà et qui avait compris qu’à l’issu du permis on ne sait pas piloter une moto.

Je voulais apprendre à rouler en groupe, en virages, mieux maîtriser la mania’ aussi. Surtout avec ma propre moto parce qu’elle est bien différente de la moto de moto-école avec laquelle j’avais appris initialement.

J’y suis venu avec mes autres collègues aussi, ceux-là mêmes qui dès mes débuts m’ont tiré vers le haut, François, Hervé et Fred, qui continuent à me faire apprécier cette magnifique discipline.

Que t’a-t-elle apportée ?

Plus de confiance et de sécurité. L’atelier « virages » au circuit de Saintonge a été ultra-utile. Cette asso’ m’a obligé à refaire de la mania’, si importante et qu’on ne fait pas assez souvent sinon. Être encadré lors des balades par des plus expérimentés, c’est très sécurisant.

Pourquoi te réinscrire ?

Pour retrouver les copains lors des balades et continuer de se perfectionner, ne pas s’endormir sur ses lauriers.

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