1) Ton parcours motard

Devenir motard, toute une histoire ». Je ne suis pas motard, je ne cesse de le devenir et ce, dès mes premiers tours de roues sur la mob / scooter des copains du lycée. Un jour, me disais-je… Et ce jour vint enfin: ma 103 clip dans les mains, je découvrais le plaisir de traverser la ville le samedi matin pour aller en cours. Pas un chat dans les rues et le doux plaisir de filer par les rues endormies. C’est aussi le temps de la prise de conscience du risque et du sens de la responsabilité qui l’accompagne. Le passage du permis B a éclipsé pour un temps cette magnifique sensation gyroscopique.

10 ans plus tard, me voilà en Thaïlande avec un pote, et nous décidons sur un coup de tête, de faire un road trip de 10 jours vers le triangle d’or et la frontière birmane. Je rougis aujourd’hui de l’inexistence de mon équipement mais dieu que c’était bon d’enfourcher ce destrier cross de 250 cc les cheveux au vent, le sac à dos sanglé sur la selle. Routes nationales, chemins de terre, villes, notre liberté était totale: journée rythmées par les paysages et les « Sawadi crap » (Bonjour en Thai) aux enfants que nous croisions sur les routes. Expérience rééditée 2 ans plus tard au Laos, le virus m’était revenu.

L’âge d’homme étant là, je procrastinais le passage du permis A en pensant aux risques inhérents à la moto. La passion a été plus forte et je me suis décidé. Permis A passé sans encombres, j’achetais ma première moto (Suzuki 500 GSE). Achetée en plein hiver, j’ai été bien timide à l’utiliser. Ceci m’a donné le temps de m’intéresser à la mécanique. En attendant de prendre le courage de rouler et, guider par un pote, je commençais à réaliser moi-même les premiers entretiens: chaîne, vidange, plaquette, liquide de frein, huile de fourche, j’ai même refait l’équilibrage des carbus.

Les beaux jours arrivant, j’enfourchais de plus en plus régulièrement ma petite bécane bleue. Me sentant encore très « bébé nageur », je décidais de plonger dans le grand bain et faire ma première traversée: parti de Paris, je traversais par les départementales la Beauce, la Creuse, la Corrèze, le Périgord, la Gironde, puis remontais vers la Loire pour boucler cette première virée de 1200 km. Ce premier trip m’a donné la confiance, sans doute trop, car rapidement après j’eus mon premier accident: roulant énervé, je pilais du frein avant pour éviter le choc avec une voiture m’ayant grillé une priorité au feu. Le prix de cette leçon d’humilité a été une clavicule cassée en 3 morceaux, 1 plaque, 5 vis et 1 mois d’immobilisation. Ayant opté pour une moto plus sûre (Honda 600 CBF avec ABS), je transformais radicalement mon comportement au guidon: plus calme, plus anticipé, plus prudent.

Moto et mécanique étant pour moi intimement liés, j’ai continué à me former pour restaurer ma première bécane: une Yamaha 535 de 91 (Trop fier). Un solex 5000 suivra par la suite.

2) Pourquoi es-tu venu à la CASIM ?

Aujourd’hui, je me sens plus serein au guidon et malgré les 15000 km parcourus, je mesure encore tout l’apprentissage qu’il me reste à faire. Je perçois également de plus que la communauté motard n’est pas un vain mot: nous empruntons une évolution similaire dans notre décision de devenir motard (appréhension, plaisir, partage…). C’est dans cet esprit que je me suis inscrit à la CASIM: recevoir et partager des connaissances et savoirs faire afin de continuer à devenir un meilleur motard.

3) Que t’a-t-elle apportée ?

Étant encore un newbie, j’attends la fin de l’année pour faire le point. Cependant je sens déjà l’influence sur ma conduite, particulièrement sur l’attention portée à mes trajectoires et à l’anticipation en conduite.

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