1. Ton parcours motard?
Dès 16 ans, les copains de mon cousin sont motards, alors je deviens SDS (passagère).
Depuis, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours été entourée de motards et donc souvent passagère.
Quand j’arrive à Bordeaux je me lie d’amitié avec mon voisin motard et deviens sa SDS de prédilection. Notamment quand nous faisons des balades avec le groupe «Les Motards Girondins».
Un jour, mon voisin/pilote me dit qu’en m’observant conduire ma voiture, il pense que je devrais tenter de prendre un 125cc. Il lui faut un peu me convaincre parce que ça ne m’était pas spécialement venu à l’esprit, j’aimais bien être passagère.
Comme j’ai un doute sur la question, je veux trouver une moto-école qui possède une 125 pour l’apprentissage, mais ce n’est pas chose facile car à l’époque, il n’y avait aucune obligation de formation pour prendre un 125, alors peu de moto-école en possèdent. J’en trouve enfin une car je veux être formée, mais aussi, dans un premier temps, faire une tentative guidée par un professionnel à qui je demande s’il pourra me dire avec franchise et compétence après 3 ou 4 heures de conduite si c’est une bonne idée pour moi ou non. Ces quelques heures effectuées, le moniteur me conforte dans l’idée que ça pourrait être chouette que je prenne le guidon. Nous sommes en 2007 quand je prends un 125 Diversion avec lequel j’ai roulé trois ou quatre ans.
J’ai de la chance car mon voisin/pilote et un autre copain motard m’encadrent très régulièrement. Finalement quand j’ai commencé à l’avoir bien en main, certaines situations commençaient à m’inquiéter: la faible puissance du moteur m’empêchait de dépasser, en montée c’était compliqué (manque de puissance). Les voitures, qui ne font pas la différence avec un gros cube, ont des attitudes avec moi non adaptées parce qu’elles pensent que je vais pouvoir accélérer… en bref, je me sens de plus en plus souvent comme « piégée ». Mon voisin me confirme qu’il est peut-être temps de passer le «vrai» permis.
J’ai 51 ans, j’ai aussi une fille pas encore complètement autonome: l’apprentissage à cet âge là n’est pas vraiment plus compliqué que lorsqu’on est jeune, si ce n’est que je suis plus (trop ?) consciente des dangers.
Qu’adviendra-t-il de ma fille s’il m’arrive quelque chose? En leçon, le parcours lent me met mal à l’aise, mais finalement lors du passage du plateau, c’est le parcours rapide qui me fait échouer une première fois. Mon moniteur est assez dépité car à l’époque où le chrono était encore en vigueur,
j’aurais mis 2 centièmes de seconde de trop… La deuxième fois a été la bonne!
Permis en poche, je prends un CBF600S bleu pendant… deux mois! En pleine journée, un chevreuil est venu «m’embrasser». Ma moto épave! Moi je suis assez bien équipée, donc je n’ai pas grand chose en comparaison. La coque de mon épaule a tourné et ne me protégeant plus correctement, j’ai eu une derme-abrasion. Je serais volontiers remontée tout de suite sur la nouvelle machine que j’ai acheté: mon actuel CBF600S rouge. Mais un caillou m’a aussi troué le genou et je ne peux plus le plier. Je dois attendre deux mois, le temps de commencer à «psychoter» et finalement, je reste un certain temps avec la hantise d’une nouvelle «rencontre». Quand on dit que c’est comme de tomber d’un cheval, il faut remonter tout de suite, je pense que c’est vrai… Je suis toujours très bien entourée de mes copains motards, leur soutien est essentiel, sans eux j’aurais arrêté la moto.
En octobre dernier, je suis tombée à l’arrêt. Ma moto se dé-béquille (garée en descente …. sans vitesse … l’erreur!!!), ce n’est rien si ce n’est que je tombe assez mal et je me fais une double fracture de la clavicule.
Mais la conséquence de cette chute n’a rien à voir avec le chevreuil. Là, aucune inquiétude à remonter sur ma machine maintenant que je le peux, c’est juste que je redouble de prudence quand je me gare surtout car pour l’instant je dois encore renforcer mon épaule qui est toujours en consolidation.
Depuis mon permis, j’ai parcouru environ 50.000 kilomètres. J’ai beaucoup aimé l’Auvergne, le Périgord, les Cévennes et les Pyrénées, mais mon voyage le plus remarquable, c’est la Corse. Une île paradisiaque, magnifique. Par contre, il y a clairement deux types de routes là-bas: celles qui sont fraîchement refaites, c’est du billard, merveilleux, mais il y aussi les routes secondaires en très piteux état et là, pour moi, c’est l’enfer!!!!
Mon rêve? J’aimerais bien faire quelques périples du côté de l’Italie et du Portugal aussi. D’une manière générale, ce qui pourrait allier moto et culture! Et même, pourquoi pas, l’Inde et pour le mythe, la route 66.
2. Pourquoi es-tu venue à la Casim?
La question du perfectionnement avec l’ami Franck était déjà très présente. J’étais d’ailleurs trésorière de son association, le PRM33. C’est lui qui m’a parlé de la CASIM et j’y ai accouru dès sa création en Gironde.
Elle proposait exactement ce que j’estime avoir besoin. Surtout la mania’, mais d’une manière générale, j’ai tout de suite apprécié tous les ateliers.
C’était aussi une nouvelle opportunité de rencontrer des motards et d’y retrouver cet esprit d’entraide qu’on trouve en général chez les motards.
3. Que t’a-t-elle apportée?
Des trucs et astuces que tu n’apprends pas à la moto-école. Même les copains si bien intentionnés ne savent pas forcement comment t’aider, te conseiller.
A la CASIM, on trouve des guides.
Par exemple, je me souviens très bien quand Fabien m’a expliqué la technique du contre-braquage pour rouler en virage… ça a tout changé pour moi! Quel plaisir!
4. Tu es une ancienne, pourquoi te réinscrire?
Pour continuer les exercices, surtout la mania’ pour moi. Et puis, parce que ça ne fait pas de mal d’avoir régulièrement des piqûres de rappel… surtout sur mon CBF que j’aime bien, mais qui n’est peut être pas toujours le plus maniable des modèles?!