1. Ton parcours motard ?

L’aventure moto commence en 1975 avec une Honda K5. J’évolue déjà dans un monde d’hommes, de militaires : je suis une des deux seules femmes chef d’équipe contrôleur aérien dans la Marine, alors je tenais à faire partie des premières femmes à prendre le guidon. C’était un défi. La moto comme un outil de revendication : je suis une femme et j’ai les mêmes possibilités, les mêmes droits que les hommes. Cette quête d’aventure et de liberté que tout motard recherche devient d’autant plus intense dans mon cas. La moto devient un vrai support pour défendre mes droits, les droits des femmes.

Jusqu’en 1982, je parcours plusieurs fois toute la France, cheveux au vent… et mains dans le cambouis ! Nous avons vécu 130 000 km ensemble et je garde un souvenir particulier d’un périple Lorient-Toulon seule avec moult péripéties (pannes mécaniques, crevaison…), mais le goût de la route est plus fort que tout.

Quand je rencontre mon mari motard, faute de moyens, je me contente d’être sa passagère sur sa BM R90S, chouette mais…

Puis un gros accident et la naissance de mes enfants remisent cette passion pour un temps.

En 1999, je ne tiens plus, mon mari fait de la moto, mes enfants en font aussi en club : je reprends la moto avec un Virago.

Je me lance un nouveau challenge pour mes 50 ans : le permis gros cube.

En 2005, je suis donc en Suzuki GS 500.

Puis j’ai eu une BMW RS, mais j’ai eu un accident : un automobiliste tourne à gauche sans clignotant et me coupe la route. Quand je rentre de l’hôpital, mon mari m’a fait une surprise : une Yamaha Inamuza m’attend dans le garage. Elle fera ma rééducation ! Je l’ai gardé pendant deux ans.

A suivi une Ducati ST2 pendant deux ans, mais la sauce n’a pas tellement pris avec celle-ci.

Depuis 2010, je roule avec ma Street Triple que j’aime beaucoup. Tout de même, j’envisage de changer, mais pour laquelle ?

Le défi qui manque à mon tableau, c’est la montagne. C’est un milieu qui m’effraie beaucoup : il y a bien trop de ravins à mon goût !

J’aimerais beaucoup aussi faire en moto les Cévennes et les gorges du Tarn.

Et quoi qu’il arrive, continuer de rouler en moto parce que c’est continuer de défendre les droits des femmes grâce à l’association Toutes En Moto qui est très importante à mes yeux.

2. Pourquoi es-tu venue à la Casim ?

Alors que je préparais le rassemblement Toutes En Moto, j’ai rencontré une certaine « Piloteuse » (Griselda) qui m’a parlé de la CASIM 33.

Je suis venue chercher de la technique, de la convivialité, mais surtout de la confiance pour relever un défi, mon objectif : aller en montagne !

3. Que t’a t’elle apportée ?

Mieux connaître ma moto, comment l’utiliser. Comment lui faire confiance… me faire confiance ! Apprendre et comprendre les limites : les miennes et celle de ma machine.

4. Pourquoi te réinscrire ?

Pour retrouver les CASIMirs, des copains et copines de guidon. J’aime l’état d’esprit et le partage qui y règne. C’est aussi une façon de m’accorder du temps seulement pour moi, pour ma progression alors que d’habitude mon temps est plus dévolu aux autres (en particulier avec TEM).

Aussi parce que je suis fière de faire partie de cette association qu’est la CASIM, elle fédère des motards … et des motardes bien sur !

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