Découvre les Portraits des Adhérents à la CASIM33 au travers de quelques questions :

1)  Ton parcours motard:
(ex : comment es-tu venu à la moto, année de permis, kilométrage parcouru, motos conduites, expériences, frayeurs, accidents, chutes, difficultés, grands voyages, destinations exceptionnelles…)

2) Pourquoi es-tu venu(e) à la CASIM ? (Comment l’as-tu connue ? Qu’en attendais-tu ?)

3) Que t’a-t-elle apportée ?

4) Si tu es un deuxième année et +, pourquoi te ré-inscrire?

5) Si tu as un(e) passager(e), quelles remarques depuis que tu es CASIMir?

6) Si tu es encadrant, pourquoi t’investir dans cette asso’?

Si tu es CASIMir et que tu souhaites aussi partager tes propres réponses tu peux les envoyer ici : communication@casim33.fr

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Portrait d’Olivier D

qui roulait en H.D. Fat Bob 1584

1. Ton parcours motard ?

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé la moto.

J’habitais la campagne parisienne quand mon grand-père m’a donné une Motobécane orange. Je n’avais donc pas plus de 8-10 ans quand je faisais mes premiers tours de roues dans les champs. Puis j’ai eu un PX 50… très moche. J’ai aussi roulé avec la Yamaha DT 50 MX de ma sœur.

Le deux-roues, c’est finalement une histoire de famille. Ce n’est que bien plus tard que j’ai appris que mon grand-père avait son permis moto (et pas le permis auto) car je ne l’ai jamais vu que sur des petits deux-roues (mob, 125…). Mon père aussi a tous les permis, mais il ne s’est remis à la moto qu’une fois que je suis moi-même devenu motard en gros cube. Est ce que l’influence transpirait quand même ? Je ne sais pas. Mais mon souvenir, c’est qu’avant l’âge d’en avoir le droit, je roulais régulièrement sur des deux-roues motorisés (à la campagne, il y a fort longtemps…), notamment pour entraîner mon père qui faisait de la compétition vélo. Et puis j’ai eu 14 ans !

Donc la liberté… et je commençais à être déjà bien infecté par le virus car tout était prétexte pour faire un tour avec la Yamaha DT50.

Tous les mercredis, je partais chez mes grands-parents en passant par la forêt et routes, soit 100 km aller-retour. J’ai eu aussi un 125 TS de Suzuki avant la majorité.

En 1990, à 18 ans, j’ai passé mon permis voiture parce que c’est important et utile, mais j’ai enchaîné directement le permis moto ! Je l’ai obtenu après dix heures de leçons car ce n’était pas obligatoire d’effectuer les 20 heures minimum à cette époque.

Mon père avait retapé un GPZ 750 ZX de 1983 : aussi souvent qu’il ne l’utilisait pas, j’étais dessus. A défaut, je continuais d’utiliser une 125 SR. Quoi qu’il arrive, je roulais tous les jours avec ces deux machines durant cinq ou six ans.

Puis j’ai eu un ZXR 750 de 1993 durant trois ans. J’ai eu l’occasion de rouler sur le circuit Carole et j’admets que j’avais le goût de la vitesse. Un peu trop sans doute. Je me suis d’ailleurs demandé s’il ne fallait pas que j’arrête de rouler sur la route. J’ai essayé de me ranger… dans une Clio, mais même la 125 me faisait alors envie et la Clio restait au garage ! L’appel du guidon était plus fort.

J’ai cherché une moto plus « pépère ». J’ai choisi un R100R de 1993 chez BMW… très moche… violette. J’essayais vraiment de soigner mon addiction à la moto ! Elle n’avançait pas, elle n’avait pas de frein moteur… pfff, sa seule qualité était d’avoir des valises ! Avec elle, j’ai découvert le plaisir de n’avoir plus de sac sur le dos. Je ne l’ai pas gardée un an…

Puis j’ai eu un R60/5 de 73 (l’arrière grand-mère de la R100R, mais avec beaucoup plus de caractère). Cette moto à kick avec le compteur dans le phare était très vivante et attachante. Même si elle ne roulait pas si vite, elle procurait beaucoup de sensations. Mais il fallait être très attentif à son entretien comme c’est souvent le cas avec les machines anciennes. Avec elle, j’ai eu aussi l’occasion d’une expérience très particulière dans l’univers de la moto : le side-car !

Rouler avec ce poids mort sur le côté, dépourvu de frein, était une vraie gageure. Il m’a fallu au moins 3.000 km pour m’habituer à ses us et coutumes. Tout le comportement de la machine s’en trouve perturbé : accélération, freinage, virage… Il faut réapprendre à conduire autrement. J’ai réussi à convaincre ma femme (qui ne l’était pas à l’époque) de m’accompagner en vacances de Paris à Annecy, puis Aix les Bains, Gap , Chamonix… et retour, le tout en camping. Mais c’était sans compter un été particulièrement pourri : même dans le side, elle était en vêtements d’hiver… pas de quoi la rallier à la cause de la moto !

Puis nous sommes allés habiter à Grenoble et avec l’arrivée de nos trois enfants, j’ai forcément fait moins de moto : seulement pour aller travailler quand nous n’étions pas sous la neige.

Au bout de 11 ans de bons et loyaux services, cette machine déjà ancienne méritait de prendre sa retraite. Comme je cherchais sa remplaçante, une moto qui me donne des sensations sans être brûle-permis, un copain m’a convaincu d’essayer une Harley-Davidson. La Road King avec sacoches était jolie, mais pas aussi amusante à conduire que le Fat Bob que j’ai choisi, c’était en 2012.

Bien que mes enfants soient montés sur la BMW (avec ou sans panier), à l’arrivée de la Harley, ma femme ayant peur de l’accident a opposé un veto afin probablement de les éloigner du virus moto. Et finalement, en arrivant à Bordeaux, ils n’ont été autorisés à y poser leurs fesses que pour de courts trajets et seulement pour une question logistique (patinoire-maison), par nécessité.

Des blagues en moto. Évidemment !

A mes tous débuts, avec le GPZ, je démarre sur une route pleine de boue à cause de travaux. Je le dis « il me semble que ce serait plus prudent de ralentir, vu le revêtement ». Je freine… avec le frein avant : je me retrouve le nez par terre avec quelques petites réparations à faire.

Une autre fois, j’étais à la fac’, j’avais l’habitude de remonter les files de voitures, mais cette fois, je reste sagement dans la file de voitures. Évidemment, ça ne roulait pas vite du tout. Comme je me méfie, je jette un œil dans mon rétro pour m’assurer que personne ne vienne m’emboutir (qu’on m’a bien vu). Mais pendant cette poignée de secondes, ça pile devant moi ! Je dois freiner fort sur une route bosselée, je finis donc par terre… avec la moto en panne, cette fois !

Toujours avec ma première machine gros cube (le GPZ), je roule avec des pneus pour usage sur circuit (moto achetée comme ça), ils sont plus larges à l’arrière et gomme ultra tendre. Mais quand je repasse à des pneus d’origine, sur route mouillée, dans une courbe, je découvre un comportement de ma machine inédit : elle décroche d’un coup ! Cette fois, c’est plus sérieux : fracture du genou, luxation de l’épaule.

Surtout je suis perplexe parce que cette fois, je roulais pas vite du tout, bien moins que d’habitude.

Mes meilleurs souvenirs moto ?

Avec la ZXR, une petite semaine en Angleterre avec un passager. Bon, ça limite les bagages et même s’il est très difficile de se garer à Londres où on ne peut pas se mettre sur un trottoir et qu’il faut sans cesse se souvenir tout ce que la conduite à gauche perturbe nos habitudes, c’était un chouette voyage.

Mais le meilleur, c’est ces 3.000 km en trois semaines en camping avec Madame et ce, même si l’amortisseur du side a lâché en montant le col du Galibier en cours de route. Et malgré les conditions climatiques exécrables, ce voyage est le seul vrai périple à moto que j’ai fait.

De plus, ce fut une des rares fois où j’ai pu partager ma passion avec mon épouse et pour quitter la région parisienne en prime (prospection avant ma mutation) !

Dans mes rêves, je voyage en moto, je découvre notre planète. D’abord l’Europe, mais aussi l’Amérique du Sud en priorité… et si c’était avec ma femme, alors là…

2. Pourquoi es-tu venu à la CASIM ?

Quand j’étais dans le Vercors, j’avais entendu parler par des amis motards des journées de perfectionnement avec les gendarmes. Mais je n’ai jamais pu y participer.

Arrivé depuis un an seulement en Gironde, je me suis demandé s’il y en avait aussi ici. En fouillant sur le Net, j’ai trouvé le site web de cette asso’

( https://c33.casim-france.fr/ ).

Depuis ma blessure au genou, j’ai été contraint de choisir une moto avec commandes avancées (une des principales raisons de mon immersion dans le monde HD). Mais c’est aussi une autre façon de conduire, avec des appuis en moins pratiquement, et du coup, pas toujours l’impression de maîtriser ou piloter correctement. De plus, je suis passé de la campagne au monde urbain… Je suis venu à la CASIM parce que je pensais pouvoir acquérir quelques astuces pour mieux négocier les virages, entre autres.

3. Que t’a-t-elle apporté?

Premièrement, la bonne humeur : c’est ce qui se dégage de cette association, de ses bénévoles, des CASIMirs et j’en suis enchanté.

Concernant le pilotage moto, ça m’a permis de reprendre les bases (d’autant que mon apprentissage s’est limité à apprendre les parcours rapides et lents du plateau).

L’enseignement de la CASIM m’a permis de trouver des réponses à beaucoup de questionnements sur le pilotage. La plus importante pour moi fut la décontraction et le positionnement des avant-bras et des poignets, avec effet immédiat lors de l’application de la correction !

Mais il y a plein de petites choses auxquelles on ne pense pas, que les exercices des Casimirs nous permettent d’attirer notre attention sur leur importance ou tout bêtement de découvrir.

C’est donc un enseignement qui je pense est profitable à tous, à la fois aux débutants qui ont encore pas mal de choses à découvrir comme aux moins débutants qui ont soit pas tout appris, soit mal appris, soit tout oublié… ou encore pris ou appris plein de défauts !!

4. Pourquoi te ré-inscrire ?

Je n’en suis pas encore là, mais je peux donner la réponse en avance.

Avant que le pilotage parfait devienne automatique, de l’ordre de l’inconscient, il va s’en passer des années ou décennies ! Et donc je pense qu’il sera nécessaire de poursuivre les bons conseils des grands chefs CASIMIRS pour continuer à m’améliorer.

Et puis, qu’est-ce que je m’amuse sur chaque journée CASIM !!! Donc mis à part le fait qu’il n’y ait pas assez de place pour accueillir de jeunes pilotes ayant besoin de formation, je rempilerai.

5. Et ta passagère ?

Et bien, comment dire… Elle n’est pas encore encline à suivre son beau chevalier sur mon beau cheval mécanique. Je la joue donc en solo.

 

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Portrait de Virgil

qui roulait en SUZUKI GSR 600

1) Ton parcours motard ? 

Je n’ai pas grandi dans une famille de motards mais aussi loin que je me souvienne j’ai toujours aimé la moto. Dès le collège je ne pouvais m’empêcher de me retourner sur une machine qui passait dans la rue. Pour autant je n’ai jamais eu de mobylette, à ce moment là le vélo était bien suffisant.

En 2005, comme je suis encore étudiant, j’ai du temps et un peu de sous grâce à un travail saisonnier, je profite que mon code passé pour le permis voiture est encore valable pour passer le permis moto.

J’habite en Belgique et passe ce permis en hiver dans le Noooorrrrd. Autant dire que ma volonté à été éprouvée : froid, pluie, verglas même, ne me découragent pas. J’ai tout de suite appris l’importance de l’équipement et notamment d’avoir des gants dignes de ce nom. Mais ces conditions m’apprennent qu’à l’avenir je préférerais quand même garder la moto pour des météos moins extrêmes.

Le permis en poche, il a quand même fallu que je patiente jusqu’en 2011 pour que toutes les conditions soient réunies pour m’acheter ma première machine, mon actuelle GSR. Il fallait un garage, et des sous. 

Bien que mon permis avait déjà quelques temps je n’ai pas repris de leçons de conduite, il me semblait que je n’avais pas oublié ce qu’on m’avait enseigné. Ce qui était assez vrai tant que je restais sur route standard, sans piège particulier. Et puis j’avais bien l’intention de rester un motard-du-dimanche-par-météo-tiède ;-). Seulement pour la balade, le plaisir, sans contraintes. Il m’est arrivé de prendre ma moto pour travailler mais je suis kiné et quand j’officie à domicile, m’équiper me fait plutôt perdre du temps qu’en gagner. Ce n’est pas aussi pratique qu’on pourrait le penser. Quelquefois aussi pour éviter les bouchons si je dois aller à Bordeaux mais là encore l’inter-file reste un exercice assez périlleux et c’est loin d’être le plus chouette à faire en moto. Décidément la balade, le dimanche, c’est bien là l’essence du plaisir à moto !

Je roule donc assez peu, peut-être 1000 km/an, par « temps tiède », donc.

C’est suffisant pour avoir déjà eu un accident, heureusement sans gravité pour moi. Un père, suivi de son fils de 13 ans, en moto-cross, sortent d’un chemin de terre mais le jeune garçon n’a pas idée de regarder à gauche avant de suivre son père à droite et il me coupe la route. J‘ai bien tenté de l’éviter mais je me suis tout de même retrouvé projeté de ma machine sur la sienne, « assis » entre sa roue arrière et son garde-boue, à lui taper sur l’épaule pour lui « recommander » de s’arrêter pour laisser descendre son passager clandestin, moi ! Comme j’étais bien équipé, je n’ai que de très légères blessures et ma moto, quelques griffures aussi, le levier de vitesse un peu chafouin… Le plus surprenant c’est que ni le fils, ni même le père, n’ont eu le sentiment de faire quelque chose d’illégal, de dangereux : emmener ce garçon sur une moto-cross sur la route alors qu’il n’a ni l’âge, ni la formation, et encore moins le droit de le faire. J’aimerais croire qu’ils en ont tiré leçon mais ce n’est pas certain… alors rappelons nous de nous méfier de ce qui peut sortir d’un chemin de terre ?!

Mon objectif ? Déjà, me tester sur une balade de 4 jours d’afilée en participant au prochain WE 1000 virages. J’imagine que pour moi qui n’ait jamais roulé plus d’une journée, ce sera déjà une sacrée expérience.

Un autre objectif ? Se profile à l’horizon un changement de machine pour une sans doute mieux calibrée à ma morphologie. Un gros trail routier, genre une Versis par exemple.

2) Pourquoi es-tu venu à la CASIM ? 

Je me suis rendu compte que j’avais besoin de retravailler la mania, que j’avais des lacunes surtout pour des trucs plus techniques. J’aimerais être plus à l’aise dans ce domaine là. Par exemple savoir faire un demi-tour-classe … sans m’aider des pieds, sans hésiter quoi ! Et aussi en duo où je remarque qu’alors je suis encore moins à l’aise. Il est vrai qu’avec la responsabilité de porter quelqu’un, je prends moins d’initiative. Dans mon métier, je ne peux ignorer les conséquences d’un accident alors ça me rend d’autant plus prudent, raisonnable.

Du coup j’ai cherché sur le net une formation, un perfectionnement post permis pour améliorer tout ça. En fouillant un peu, je suis tombé sur le site de la CASIM et j’ai apprécié le « combo » perfectionnement + balades qui en plus me semblait un bon gage de convivialité. Et surtout des ateliers tout au long de l’année qui allaient me permettre de pratiquer régulièrement. Ça me semble plus pertinent pour bien me former.

3)Que t’a t’elle apportée ?

Des certitudes sur mes lacunes ! Que j’ai vraiment bien fait de venir ! 

Depuis que je suis Stagiaire CASIM, je sors de ma zone de confort « tiède » et découvre que ma moto peut rouler l’hiver, même s’il fait froid, même s’il y a du brouillard ou de la pluie et il n’est pas impossible que j’apprécie de mieux en mieux ma moto pour justifier de la prendre même quand la météo n’est pas optimale car je me rends compte que j’ai augmenté mon kilométrage en moto et pas seulement pour aller aux ateliers 😉 !

 

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Portrait de Loïc C. VISA 1,

qui roule en Honda GL 1800 Goldwing

1) Ton parcours motard ?

Je devais avoir 7 ou 8 ans et déjà sur mon vélo de cross, j’adorais cette sensation de tenir en équilibre sur 2 roues. Je savais que je deviendrai motard.

Dès 14 ans à Paris, je suis en scooter 50 cm3 de chez Yamaha. A peine sorti du concessionnaire, à mon corps défendant, je pars en wheeling: la poignée d’accélérateur est piégeuse. Ma mère s’en inquiétera évidement, mais il n’empêche que ça devient mon seul mode de locomotion tous les jours, quel que soit le temps, jusqu’à ma majorité.

Juste après avoir passé mon permis voiture, je me prépare au permis moto dans la foulée pour profiter de la validité de mon code.

J’obtiens le plateau, mais finalement, je pars à l’étranger durant plusieurs années avant d’avoir passé l’épreuve de la circulation.

Quand je reviens à Paris à 25 ans, je reprends mon projet moto et je dois repasser le code. Ma vie personnelle et professionnelle me laisse peu de temps, je ne suis pas assez assidu, alors je finis par prendre un Vespa 125 X8 que mon permis voiture m’autorise sans autre formalité. Sans doute que les cours pris plusieurs années plus tôt pour le plateau m’aident dans cette conduite quotidienne (2 à 300 kilomètres par semaine).

Les années passent ainsi quand un jour, alors que je suis en voiture dans une station d’essence, il y a une très belle Harley-Davidson. Je surprends le regard émerveillé de ma fille qui me rappelle exactement le mien. Je lui dis que je comprends ce qu’elle ressent car à juste 6 ans, j’insistais très régulièrement auprès de sa grand-mère pour qu’elle accepte de faire un détour par la concession HD de notre quartier. Je ne me lassais pas d’admirer ces machines. Ce jour là, j’ai reconnu ce regard chez ma fille,

celui de mon rêve d’enfant. Naturellement, elle m’a demandé pourquoi je n’avais pas une machine comme celle-ci alors ? Je lui ai répondu que je n’en avais pas le droit, pas le permis. Et elle m’a demandé pourquoi je ne passais pas le permis, alors? Et oui, la moto c’est simple comme une question d’enfant ! Dès le lundi suivant, j’ai réussi à récupérer mon dossier d’apprentissage, toujours laissé en suspens… depuis 17 ans!

Plus motivé que jamais, en trois mois seulement, je repassais le code, le plateau et validais la circulation.

Dès le papier provisoire en poche, je partais avec ma fille chez HD pour qu’elle m’aide à choisir la belle. Nous avons jeté notre dévolu sur une Roadster 883 (couleur sable et champagne) et nous repartons le jour même avec… ma fille en passagère évidemment. Je précise qu’elle avait déjà l’équipement et l’habitude que je la porte sur la 125 ! Qui de nous deux avait le plus la banane? Difficile à dire … Nous partagions une joie intense!

Je roule avec durant deux ans et 23.000 kilomètres, mais en arrivant en région bordelaise où je roule tous les jours sur des routes plus variées, alors je ressens le besoin d’une machine plus taillée pour la route. Ma fille refuse que je me sépare de la 883, donc je la garde et achète une première Goldwing 1500 de 20 ans. C’est une machine radicalement différente, alors quand j’en trouve une en vente à Paris, avant de me décider, je fais quatre tours de périph’ avec pour savoir si je serai bien dessus, malgré son poids. Elle a remporté haut la main le défi. Je la ramène donc à Bordeaux. En un an, je parcours environ 15.000 kilomètres.

Lors d’un rassemblement de Goldwing, ma fille et moi avons l’occasion d’essayer une 1800. Ça me permet de savoir que c’est ce que je veux, plus récente, l’ABS… Le confort convaincra même ma fille que nous pouvons vendre ma HD pour acheter cette Goldwing 1800. J’ai mis en vente aussi la 1500, mais le moteur a justement lâché en l’emmenant chez un acheteur potentiel, elle est partie à la casse avec plusieurs milliers de kilomètres au compteur.

C’est ainsi que j’ai mon actuelle machine depuis juin 2016 et j’ai parcouru environ 17.000 kilomètres avec.

Des mésaventures ? Avec mon scooter 50 cm3, j’ai appris l’importance de regarder devant moi car j’avais le nez sur ma roue avant quand une voiture a pilé devant moi. Rien de grave, j’ai eu de la chance, mais ça fait un drôle d’effet de me retrouver sur le toit d’une voiture!

Plusieurs années plus tard, j’ai gardé mon 125 à Paris pour l’utiliser quand j’y retourne. Voilà pourtant pas mal d’années et de kilomètres que je roule en deux-roues sans que rien de fâcheux ne m’arrive. Et ce jour là, est-ce la route détrempée car il pleut à torrent? Est-ce le 125, plus léger, sans ABS?

Mais quand la voiture devant moi pile sans raison, il m’est impossible d’effectuer l’évitement. Le scooter part d’un côté et moi de l’autre. Je roule au sol et j’ai tout de suite conscience qu’on pourrait me rouler dessus.

Très vite, je me relève et cours me mettre à l’abri. Ça s’est bien terminé, à peine quelques contusions, mais j’ai réalisé ce jour là, que jusqu’ici, j’avais sans doute eu une bonne étoile. Je me demandais si je ne pouvais pas mettre un peu plus de chance de mon côté en apprenant mieux quelques techniques…

Le voyage qui m’a le plus marqué, c’est la toute première fois que j’ai quitté Paris en HD pour aller à Clermont-Ferrand. J’ai découvert qu’après l’autoroute, il y avait de vraies routes amusantes, une autre façon d’avoir du plaisir en moto.

Bien que je n’ai pas encore fait beaucoup de destinations extraordinaires en moto, j’ai une âme de voyageur et j’aimerais beaucoup découvrir toute l’Europe à moto. J’espère que le confort de la Goldwing finira par convaincre mon épouse de m’accompagner dans ce genre d’aventure, car pour l’instant, ce n’est pas tout à fait sa passion.

2) Pourquoi es-tu venu à la CASIM?

L’accident que j’ai eu en 125 m’a vraiment révélé que des cours de perfectionnement pourraient m’être profitables. En fouillant le net, je tombe d’abord sur le site de Fabien ( https://www.facebook.com/PassionMotoSecurite/?fref=ts ). Il y parle de

la CASIM. Toutes les semaines, je suis les publications de la page Facebook.

Je m’inscris en liste d’attente parce que je veux vraiment apprendre plus de techniques. Je parcours beaucoup de kilomètres sur des routes très diverses et avec une grosse moto assez lourde : le perfectionnement me semble très important!

Le jour de la rentrée 2016, je suis surpris de trouver autant de personnes venues, comme moi, découvrir cette assoc’. J’espérais ardemment y avoir une place!

3) Que t’a-t-elle apporté?

D’abord de la mania! Avec ma machine, c’est important! Apprendre à faire le tour de ma moto en ne la tenant qu’à deux doigts, ça n’a l’air de rien, mais c’est un exercice bluffant qui me permet de me concentrer sur la notion d’équilibre. C’est tout un ensemble d’ateliers qui m’ont appris les bons mécanismes pour être plus en sécurité avec ma machine.

J’apprécie aussi l’esprit de partage et de rencontrer des motards qui ont la même passion que moi, indifféremment de la marque et de la cylindrée: on parle moto, on parle sécurité, on parle surtout plaisir de la moto sans aucun clivage.

 

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Portrait de Nicolas Pi, Major VISA 2 2018,

qui roule en BMW 1200 GS

1) Ton parcours motard ?

Je me suis intéressé à la moto sur le tard, au début des années 2000.

Pas de passion familiale pour la moto, ni de vocation au berceau. A 14 ans, à la place d’un Booster qui me faisait de l’œil, j’ai eu un VTT!

Je pense que c’est « l’esthétisme » de la moto / pilote qui m’ont attirés. Venant du monde automobile, j’étais attiré par les motos carénés, sportivo-GT, au forme ronde de l’époque. Mon « graal »: la Kawasaki ZZR 1200!

En 2003, je décide de passer mon permis moto, en formation accélérée d’une semaine.

Je ne connaissais strictement rien à la moto. Ni où était l’embrayage, ni quel était le frein le plus puissant: avant ou arrière?

Une semaine plus tard, permis en poche, j’enfourche ma première moto qui m’attendait sagement au garage: une Yamaha 600 Diversion, vert anglais… A part le mérite d’être ma première, je n’ai pas trouvé grande qualité à cette moto de jeune permis.

Au bout 4 mois, je découvre le verglas d’été et le goût du bitume, en voulant faire un pif-paf / freinage d’urgence pour éviter une voiture. Plus proche de Surya Bonaly que de Valentino Rossi, j’ai comme l’impression d’avoir oublié le frein arrière au passage et avoir saisi le frein avant sur l’angle…

La vitesse et le frein avant resteront pour moi des monstres à ne pas chatouiller pendant longtemps…

Cette moto qui n’avait pas vraiment ma confiance me fait prendre conscience que le permis est un droit à rouler, pas une assurance de le faire en sécurité.

Il est temps de changer de partenaire. Je découvre alors, le roadster, le vrai, l’essentiel, l’intemporel, la machine à sensations: un phare rond comme une orange, un guidon plat comme une limande, un moteur de camion plein comme un œuf. Manque plus qu’à saupoudrer tout ça d’une belle couleur originale et voilà la recette de ma future désirée. Celle qui deviendra MA moto, celle que j’ai choisi, qui m’amènera partout, qui me fera vibrer, qui me fera comprendre pourquoi je roule sans airbag, sans clim, sans 4 roues ni le coude à la portière!

J’ai un an pour économiser et choisir la couleur de ma belle.

Finalement 6 mois auront suffit à constituer le pécule nécessaire, à arrêter de rôder toutes les semaines chez mon concessionnaire. Elle est là, ma Yamaha XJR 1300 jaune série Kenny Roberts!

Mes périples avec ma dulcinée? Les Pyrénées en long, en large, en travers tous les week-ends ensoleillés. Pour moi, difficile d’envisager des longs périples routiers. La peur de salir ma beauté diront les mauvaises langues.

Je reprends alors peu à peu confiance, en la moto, en moi même. Je me tente à des stages de sécurité, fouille le net, apprends la « conduite » par moi même, de mes propres expériences.

Les balades à 50 motos, c’est pas trop mon truc. Je voyage plutôt solo. Si la moto n’a que 2 places, partons alors à 2 max et un baluchon pour découvrir mon Pays Basque natal.

C’est décidé, cette XJR jaune ne me quittera pas, elle se fera de nouvelles copines dans le garage et ne sera plus jamais seule. Au grès de mes besoins, elle connaîtra un XJR noir (dit le mulet ou plan B), un FJR noir (dit shadow baleineau), un scooter XMAX 250 (dit le Kangoo boite auto) et puis depuis 3 ans une BMW R1200GS (dit Rossy de Palma…).

C’est cette dernière qui me donnera envie de rouler plus loin, plus longtemps, confortablement (les affres de l’âge?) avec même un petit de boue, parfois! Je fais aujourd’hui 10-15 000 km/an par tous les temps ou presque. Pas le choix quand on travaille dans une région où la spécialité est autant le bouchon automobile que viticole.

2) Pourquoi es-tu venu à la CASIM ?

Et la CASIM dans tout ça me direz-vous? En 2012, j’entends parler de la Casim 77 par un collègue parisien Visa 2. Je me renseigne: un club de bikers? une formation scolaire? des ayatollahs de la sécurité? Rien de tout ça, mon collègue s’éclate et partage sa passion, la transmet sous prétexte de sécurité. Séduit, je me renseigne mais pas de Casim 64 ou 40.

Il faudra attendre 2016 pour que je découvre par hasard la Casim 33. Prêt à tout pour intégrer cette « école de l’expérience» , je suis sur liste d’attente, motivé comme jamais. Il n’est pas question d’attendre 4 ans de mieux pour faire partie des CASIMirs!

Je souhaitais intégrer la CASIM pour m’évaluer, apprendre et mettre des mots sur ce que je pensais savoir déjà. Carton plein sur ces objectifs!

3) Que t’a t’elle apportée ?

Un petit doigt par-ci, un petit angle de pied par-là, l’enseignement pratiqué par nos animateurs est aussi précis qu’individuel.

Mais je n’avais rien compris! Ce n’est pas ça la CASIM, ce n’est pas QUE ça! La CASIM, c’est des dons, des échanges humains, l’apprentissage de la différence, des rencontres qui nous sortent de nos bulles stéréotypées confortables amicales et familiales.

4) Pourquoi te réinscrire ?

Comme dit plus haut : la moto est à certains moments un simple prétexte à l’échange, aux rencontres avec des personnes qu’on aurait peut être qu’à peine croisé dans nos vies alors on en redemande !

5) Et ta passagère dans tout ça ?

Ma passagère est un sac de sable disons, expérimentée. Nous faisions un binôme où chacun connaissait les réactions et les attentes de l’autre; jusqu’à ce que j’intègre la CASIM.

Ma conduite est, selon elle, plus dynamique et pour autant plus coulée, plus enroulée. Passée la surprise, ce n’est pas fait pour lui déplaire.

Alors, tout le monde est heureux. Monsieur qui ne se prend pas plus de tapes amicales sur les épaules ou le casque et Madame qui a un dimanche de libre par mois, et se sent rassurée quant elle enfourche Rossy de Palma à mes côtés.

Fort de mon expérience et d’échanges avec mes collègues CASIMirs, je souhaiterais travailler à l’avenir sur un module « Duo » à proposer aux futurs stagiaires.

 

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Portrait d’Alain G, VISA 2, 
qui roulait en BMW R1200RT LC

Ton parcours motard ?

Enfant, j’étais casse-cou et je rêvais de moto. Celles de cross m’attiraient particulièrement. A l’époque, un modèle 250cm3 de la marque Bultaco, dont un magnifique poster publicitaire décorait le mur de ma chambre, elle représentait la moto de mes rêves.

Mais pour mes parents, un engin moteur à deux roues, c’était forcément dangereux! Un peu plus tard, un drame familial est venu confirmer cette croyance.

Adolescent, j’obtiens tout de même l’autorisation d’avoir un cyclomoteur pour rouler …dans le jardin . Il s’agit d’un vieil engin de marque Motobécane, dont le cadre a la forme d’un cadre de vélo, sans aucun amortisseur, excepté celui sous la selle ! Une fois le moteur un peu modifié (admission, carburateur Dell’Orto…), une selle biplace bricolée, le tout repeint en jaune…Bultaco, je slalome entre les arbres du jardin, le plus souvent en dérapage… style grass track ! Pour nous défier entre copains, à l’insu de l’autorité parentale, nous faisons de petites courses en départ arrêté sur quelques routes tranquilles.

D’autres engins suivent, toujours plus ou moins mécaniquement améliorés…

L’âge adulte sonne le glas de ces petits jeux : mon éducation a raison de ma témérité, la prudence s’installe et je deviens aussi raisonnable que mes parents!

A 34 ans, mes copains d’enfance étant devenus de vrais motards chevauchant des gros cubes, je décide de franchir le pas, je transgresse l’interdit en me donnant les moyens de rouler en moto : je prends un congé, m’inscris à un stage et passe le permis moto…en une semaine!

Je m’offre alors l’un des trails de référence de l’époque, la Honda NX 650 Dominator. Ce fut ma seule moto jusqu’à aujourd’hui, avec laquelle j’ai, en 27 ans, parcouru… 35.000 kilomètres ! Très insuffisant pour faire de moi un motard! Je l’utilisais de temps en temps pour aller au travail et ai réalisé quelques balades, dont une en Corse. J’ai toujours cette machine. Elle attend son futur propriétaire qui prendra soin d’elle …

En juillet 2016, j’achète cette 1200RT, moto dont je rêvais depuis plusieurs années, mais dont je me disais qu’elle était « trop bien »‘ pour moi… Puis je me suis dit qu’à 60 ans, il est grand temps de vivre ses rêves… avant qu’il ne soit trop tard! Et tant pis pour cette foutue prudence inhibitrice!

Aujourd’hui, je veux en profiter. J’ai hâte de découvrir cette moto et de mieux la maîtriser.

Une déconvenue qui m’a marqué ? C’était avec le Dominator, derrière la gare de Bordeaux alors qu’à l’époque existaient encore des rails sur la chaussée, ma roue avant s’est prise dedans, la moto s’est couchée et j’ai glissé à côté. Ni la moto, ni moi n’avons souffert de cette mésaventure, mais cela m’a fait prendre conscience que malgré la prudence, l’accident peut arriver à tout moment.

Je suis d’un naturel très – trop ? – prudent. Dans le doute, très souvent, je ralentis parce que je ressens le besoin d’anticiper, je ne veux pas être surpris. Et la crainte, si elle incite à la prudence, est un frein à l’apprentissage et à la progression!

Pourquoi es-tu venu à la CASIM ?

Je cherchais sur le Net comment sécuriser ma conduite et la moto quand j’ai découvert le site de Fabien

(https://www.facebook.com/PassionMotoSecurite/?fref=ts) où figuraient des informations sur la CASIM.

Je me suis dit qu’il ne pouvait exister meilleur outil pour m’aider à maîtriser tous les aspects de la conduite afin de rouler le plus en sécurité possible.

Mon objectif est de me débarrasser de mes craintes, pour rouler en confiance, pour ressentir tous les plaisirs de la moto.

En juillet 2016, quelques jours avant la livraison de ma moto, je me suis inscrit sur la liste d’attente pour me permettre d’obtenir une place pour la rentrée de septembre. J’ai été ravi lorsque que j’ai eu l’assurance de pouvoir devenir un CASIMir.

Que t’a-t-elle apporté ?

A ce jour… et donc avec peu de recul : une prise de conscience de tout le travail restant à accomplir pour atteindre mon objectif!

Et dès les premiers ateliers, j’ai découvert des techniques concrètes qui permettent « simplement » de ne plus avoir peur de faire tomber la moto à l’arrêt, dans les manœuvres ou à basse vitesse, des techniques pour freiner aussi, au cas où…

Cerise sur le gâteau, étant à la retraite, la CASIM m’offre une nouvelle vie sociale. Elle me donne des occasions supplémentaires de sortir de chez moi et de rencontrer des personnes attachantes, animées par une même passion.

Babeth, tu es sa passagère : qu’observes-tu depuis que ton conducteur est devenu CASIMir ?

Je ne suis pas motarde, du moins pas pilote, mais j’ai remarqué qu’il avait plus de plaisir à conduire, qu’il a plus d’aisance aussi. Je vois qu’il a du plaisir à se lever le dimanche matin pour venir vous retrouver. Qu’il a plus la volonté de mieux faire les choses, de progresser.

Et… qui sait… il n’est pas exclu que je tente moi-même de prendre le guidon un de ces jours… peut-être pour commencer, un 125?

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Portrait de Véronique R. VISA 1, 
qui roule en Suzuki SV 650
334

1. Ton parcours motard ?

Ma copine, qui roulait en 125, me baladait souvent, j’aimais bien mais comme je suis plutôt grande et elle petite, la prise au vent était assez désagréable pour nous deux.

Elle m’a convaincu qu’avec mon permis auto et les heures de formation, je pourrais facilement prendre moi-même le guidon.

En juillet 2015, je saute le pas avec un Daelim 125. Ça devient mon mode de transport principal: je fais 4.000 km en cinq mois.

Toujours cette même copine, voulait passer son permis gros cube mais avec quelqu’un. Ce qui me freinait, c’était que je n’avais pas de garage et ne voulais pas laisser une moto gros cube dans la rue. Quand même, l’idée fait rapidement son chemin et quand je demande à mon voisin et qu’il accepte de me louer une partie de son garage pour ma future moto, je file à la moto-école avec ma copine et nous obtenons le précieux sésame en février 2016, à 46 ans (et 52 ans pour elle). Depuis c’est que du bonheur avec ma «Suzy», j’ai parcouru plus de 10.000 km les six premiers mois. Il est rare que ma copine ne soit pas avec moi.

Jusqu’à présent, ma plus grosse déconvenue s’est produite lors d’une leçon sur le plateau. La chaussée était trempée, l’exercice du freinage d’urgence s’est soldé par la roue avant bloquée. J’ai bien dû glisser sur 15 mètres.

C’est long quand tu suis la moto qui glisse devant toi sur la chaussée. J’en ai été quitte pour une leçon gratuite : faire plus attention sur route mouillée et ne pas bloquer la roue avant!

Je ne suis pas encore très à l’aise en virage. La bonne «lecture de la route», la bonne trajectoire, le placement sur la chaussée: ça me questionne encore.

Mon voyage le plus remarquable de ma jeune expérience, c’était l’été dernier quand je suis partie en moto à Sancerre, dans le centre de la France. J’ai pu découvrir ce que j’aime et ce que je n’aime pas en moto. Faire plus de cinq heures de moto sur autoroute ne m’a pas du tout plu : aucun plaisir sur ce long ruban insipide. Par contre, les routes à virages (même si j’aimerais savoir mieux les passer) et en particulier dans ce lieu cher à mon cœur, c’était génial. Voyager à moto décuple les sensations, les émotions aussi.

Mon fantasme? Faire un raid humanitaire en moto en désert. J’ai déjà l’habitude d’en faire en auto, mais à moto, je pense que ça rallierait deux éléments importants de ma vie, de ma personnalité. Est-ce que ça me sera possible un jour? Bien sûr! Rien n’est impossible, mais il faudrait que je prenne goût au trail!

2. Pourquoi es-tu venue à la CASIM ?

Lors d’une sortie moto avec OVS, j’ai entendu des CASIMirs (anciens ou actuels?) parler des activités de la CASIM, alors ça m’a intéressée.

Mais le vrai déclic, c’est un matin alors que j’attendais un groupe moto pour une sortie, je croise à la station d’essence les bénévoles de la commission Loisirs. Ils partaient en reconnaissance pour une prochaine balade proposée. Après discussion avec eux, j’ai demandé illico à être en liste d’attente pour la saison suivante et me voilà CASIMirette.

Je me suis dit que cette association pouvait être la solution à ma soif d’apprendre, de mieux comprendre les mécanismes de ma moto. Pas que je ressente vraiment de grande difficulté, mais je pense qu’avec plus de connaissances, je peux faire mieux. En toute chose, je suis souvent perfectionniste, ça me permet d’être plus en confiance. Une association qui propose du perfectionnement, c’est pile pour moi donc!

3. Que t’a-t-elle apportée ?

En seulement un trimestre, je me sens plus en équilibre, en symbiose avec ma moto. En équilibre et à l’équilibre ! La CASIM 33 répond à mon attente, à mes questions et ce dans la bonne humeur. Elle me permet de ne plus avoir peur et donc de mieux exploiter les plaisirs de la moto, de «ma Suzy»!

 

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Portrait de Fabien, alias FlatFab, notre fondateur de la 33 (entre autres…),

qui roulait en BMW R1200 GS Adventure

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1. Ton parcours motard ?

J’ai passé mon permis en 2001 dans un but utilitaire, pour me déplacer dans Paris, mais rapidement j’y ai vu l’intérêt pour le voyage.

Seul motard dans ma famille, j’y suis venu assez tard, à 25 ans. Je suis passé du VTT au 600 cc et ça n’a pas été simple. Je dis souvent que je suis un ancien gros mauvais.

J’ai mis plus d’un an pour obtenir mon permis, raté le plateau plusieurs fois ainsi que la circulation une fois (je ne roulais pas assez vite, d’après l’inspecteur). J’ai mis du temps pour comprendre le fonctionnement de la boîte de vitesses… c’était pas gagné ! Par contre, contrairement aux autres, le parcours lent ne me posait pas de souci. Je péchais au parcours rapide, notamment à cause du demi-tour.

Finalement, après avoir dû repasser le code, j’obtiens mon permis A en 2002.

Ma première moto a été une Honda NTV 650 Deauville (250 kg pour 54 ch): pour débuter, c’était bien car elle me limitait d’emblée. Mais c’était une bonne moto tout de même grâce à une bonne partie-cycle, très agile.

Mes débuts à moto sont allés de pair avec la découverte du web motard. A l’époque, j’étais journaliste informatique, les forums tels qu’on les connaît aujourd’hui n’existaient pas. J’étais donc actif sur les « newsgroups » et notamment sur FRM (fr.rec.moto) sur les conseils d’un copain motard et informaticien. J’y étais surnommé « Tupperware », rapport à ma Honda en plastique.

C’est grâce à ce groupe que j’ai découvert le roulage en groupe et bien d’autres choses encore. C’est aussi grâce à FRM que j’ai effectué mon premier tour de France au printemps 2002, bénéficiant de l’hospitalité des autres membres, des rencontres riches en partage. Après trois mois de permis, j’ai parcouru environ 4.500 km en 15 jours, y compris une première fois dans les Pyrénées… sur la neige. J’ai parcouru en tout 20.000 km avec cette machine, il était temps de passer à une moto de grand tourisme, vu que la moto est très vite devenue une passion.

En juillet 2002, ma deuxième machine a été une BMW R850RT. Une moto prête à voyager avec armes, bagages et passagère éventuellement. Je l’ai gardée un peu plus de trois ans, revendue avec 115.000 km dont 48.000 sur la première année. A l’été 2002, je sympathise avec un ancien militaire qui a beaucoup bourlingué à moto (du genre porteur d’eau dans le Paris-Dakar et autres réjouissances). Il me prend sous son aile et me parraine pour entrer au club moto de l’école de gendarmerie, sur les terrains du Centre National de Formation Motocycliste.

On y pratique surtout de l’enduro dans les terrains sablonneux de la forêt de Fontainebleau, mais aussi sur les pistes d’entraînement technique du CNFM. On nous prête d’anciennes motos d’entraînement qu’il faut retaper avant de passer à la pratique. La première année, nous avions des R65/6 (des motos des années 1970) puis des R65GS, plus adaptées.

En janvier 2003, je pars au Maroc, en passant par la concentration hivernale des Pinguinos à Valladolid.

Au printemps 2004, après le rassemblement national annuel des RT en Bretagne, je fais un tour de l’Irlande et de l’Écosse.

En 2005, petite pause moto parce que je pars quelques temps aux Etats-Unis.

Quand je reviens, je suis toujours avec ma RT, mais je la gratifie d’une peinture façon « California Highway Patrol », blanche et noire. Quelques temps plus tard, je la revends.

Pour les 25 ans du lancement de la GS, BMW lance une série limitée de 40 machines en France, sur base de la R1150GS Adventure. Je tombe sous son charme au Mondial de la Moto 2005, Avec insistance en tant que journaliste moto, j’obtiens la 39e de la série. Je lui ai fait honneur durant cinq ans et 155.000 km. En 2006, elle m’a emmené faire le tour de la mer Baltique, sur 12.000 km en 22 jours.

En 2007, je commence à faire des guides touristiques motards pour « Le Petit Futé », puis pour Michelin avec les guides « Virées moto en France », en partenariat avec BMW.

A partir de 2006, j’essaie de combiner mes deux passions, le journalisme et la moto. Je fais des reportages moto, des essais d’équipements du motard et de la moto, des conseils de conduite… Sensibilisé par mes sœurs (passagères) et une copine motarde à leur point de vue sur ce monde, j’ai été le premier à couvrir l’actualité féminine de la moto, ma chronique s’appelait «La moto avec des Elles».

A l’été 2010, je réalise le guide « Les Alpes à moto » : trois semaines et 10.000 km de reconnaissances à travers la France, la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, avec une R1200GS Adventure avec moteur DOHC, fournie par BMW.

Du coup, en novembre 2010, je prends la même en version 30e anniversaire : je l’ai toujours, avec 195.000 km au compteur.

Été 2011, j’arrive en Gironde et j’achète une Honda CBR 1000 F de 1993, 10.000 km en un an, nickel pour les trajets maison-boulot, soit 40 km de lignes droites.

Fin 2012, je démarre mon activité Passion Moto Formation.

Fin 2014, j’achète d’occasion une R1150RT réformée de la gendarmerie qui me sert pour mes trajets professionnels.

Et cet été 2016, ma nouvelle moto est à nouveau une RT bleue, dernier modèle, ma première moto neuve depuis 2010.

Des mésaventures? Bien sûr et chacune d’elle m’a appris quelque chose.

C’est avec la Deauville que j’ai eu mon premier accident. Premier jour où je la prends, je vais sur un parking pour la prendre en main, un freinage de l’avant trop appuyé m’a précipité par terre. J’avais bien des coques, mais c’était les débuts de ces protections et elles n’étaient pas aussi performantes qu’aujourd’hui. J’en ai été quitte avec une douleur à l’épaule pendant six mois et ça m’a bien calmé pour 100.000 km. Une moto avec ABS devient mon objectif.

En 2004 avec la 850RT, à la sortie du périph’, je roule un peu trop près et pas assez décalé de la voiture devant moi quand elle pile sans prévenir. Je fais un joli évitement, je ne touche que légèrement la voiture à hauteur de son optique arrière, mais finalement je perds le contrôle et fais un beau roulé-boulé. Comme j’étais en jeans, mon genou râpé m’enseigne qu’il faut toujours avoir des coques de protection aux genoux aussi.

En 2007, je pars en balade dans le Vexin avec la R1150GSA, équipée d’un amortisseur neuf, réglé pour l’autoroute. Sur une route bien abîmée, la moto rebondit dans un virage, je décide de la redresser en partant dans une allée. Au freinage, l’ABS se déclenche sur les gravillons et je finis dans un portail. Grâce à mon équipement complet, je m’en sors sans un hématome. Par contre, la moto se retrouve avec la roue avant reculée de 30 cm et le guidon en biais.

Fin 2008, de nuit, dans un petit virage à 50 km/h, je rencontre une flaque de gazole qui nous envoie au tapis : le retour de guidon dans la main me cause une entorse du pouce qui sera ma plus grosse blessure… sur route. Là encore, l’équipement intégral et la vitesse modérée me portent chance.

C’est le seul accident qui m’ait laissé pendant plusieurs mois la sensation désagréable de ne pas avoir confiance dans mes pneus. Sans doute parce que c’est le seul où je n’ai pu modifier ma conduite pour m’assurer que ça ne se reproduise pas…

Quelques mois plus tard à Cannes, ébloui par le soleil couchant quand un feu passe à l’orange, le conducteur de la voiture devant moi pile brutalement. Évitement, mais ma valise attrape son pare-choc et je me retrouve par terre. Sans blessure ni casse, mais je ne pars plus jamais du principe qu’une voiture passera à l’orange et je fais attention à mes distances de sécurité!

A l’été 2013, sur le plateau d’école, je tombe avec un scooter lors d’un cours moto que j’anime. Le stagiaire passager me tombe dessus: une clavicule cassée ! C’était une des rares fois où je ne portais pas de blouson moto.

Fin 2014, lors d’une intervention mécanique, le garage monte une pièce non conforme sur ma moto et le mécano omet de me préciser que l’ABS est désactivé. Le lendemain, je freine pour m’arrêter et porter secours à un motard arrêté en warnings sur la BAU. Freinage sur l’angle pourtant modéré sur un raccord de bitume mouillé : blocage de roue et gamelle. Pas de blessure grâce aux protections de genou et de hanche.

A part ça, quelques chutes à l’arrêt, comme cette fois où la moto a dé-béquillé toute seule de la béquille centrale quand j’ai enlevé une valise.

Mes prochains rêves de voyage…

Faire Paris-Vladivostok, la traversée du continent eurasien.

J’aimerais aussi aller de Singapour à Hanoï avec des motos locales.

Autres destinations : l’Islande, la Nouvelle Zélande, la Patagonie (la Terre de Feu)… mais aussi retourner en Irlande, en Écosse et surtout en Norvège, mon plus gros coup de cœur avec le Tyrol autrichien et les Dolomites.

2. Pourquoi es-tu venu à la CASIM ?

Dès mes débuts, j’ai vite pris conscience qu’en sortant du permis, il me restait encore beaucoup à apprendre. J’ai eu la chance de rencontrer des motards qui ont été comme des « grands frères » pour moi. Au CNFM, j’ai aussi constaté les bienfaits d’un entraînement régulier, pour moi comme pour les instructeurs que je voyais s’entraîner.

J’ai gagné mon premier stage de perfectionnement grâce à une association motarde francilienne qui organisait un rallye… où je suis arrivé avant-dernier parce que j’étais celui qui avait commis le plus gros excès de vitesse ! Ce premier stage au centre de conduite en sécurité BMW m’a plu, j’en ai suivi un second à mes frais et d’autres encore.

Avant même de devenir formateur, j’encadrais en amateur des cours individuels pour des motardes et motards qui en avaient besoin. J’aimais me rendre utile, mais je me disais qu’il serait bon d’avoir un cadre juridique plus sécurisé.

J’avais entendu parler de la CASIM lors de mes recherches sur le web pour un article sur les différentes formations de perfectionnement moto sur mon site web « Passion Moto Sécurité ». Je trouvais très intéressant le concept de motards guidés par d’autres motards plus chevronnés, ça correspondait exactement à ma philosophie.

Mon objectif était surtout de rendre service, d’améliorer la sécurité des motards.

J’allais bientôt devenir formateur moto professionnel, ce qui me permettait d’enseigner sans devoir passer le CAMABC. Alors je me suis rendu à l’Inter-CASIM en 2008 et peu de temps après, avec quelques copains, j’ai fondé la Casim 75 qui a commencé ses activités en 2009. Elle a tout de suite rencontré un vif succès et plus tard, elle a été scindée en deux pour donner les Casim 77 et 78.

3. Que t’a-t-elle apportée ?

Humainement d’abord, elle m’a apporté plein de copains. Mais aussi beaucoup d’échanges, de partage et de confirmation de connaissances.

De pouvoir maintenir mon propre niveau de maîtrise grâce aux entraînements et démonstrations régulières.

Elle m’a permis aussi d’affiner certaines compétences pédagogiques, de développer des techniques d’enseignement de groupe.

Mes deux expériences d’une part du perfectionnement à la CASIM et de la formation initiale en tant que moniteur d’autre part, s’alimentent l’une l’autre. Il m’est plus facile de comprendre d’où viennent les difficultés des stagiaires en perfectionnement et donc comment améliorer la formation initiale pour éviter ces difficultés plus tard.

Sans rapport commercial, sans enjeu financier, le climat humain est plus détendu lors de ces journées. J’y suis moi-même plus détendu, la CASIM m’a permis de m’épanouir dans mon rôle de formateur. Alors que je suis d’un naturel plutôt réservé, elle m’a permis de m’affirmer, prendre de l’assurance en tant que personne.

Si demain je pouvais arrêter de travailler, je voudrais continuer d’être formateur bénévole.

4. Pourquoi te réinscrire ?

En arrivant en Gironde, je me suis demandé si je devais repartir dans l’aventure de monter à nouveau une CASIM parce que je savais que ça allait me demander beaucoup d’énergie. J’ai décidé de tenter de nouveau, mais seulement à la condition de ne pas rester seul, d’être entouré d’une équipe.

Et j’ai pu réunir cette équipe, avec notamment Franck, un motard très investi au niveau local, et Charles, l’actuel président. Mon hésitation a bien vite été balayée par la force du collectif.

A présent que l’association est pérennisée, je prends du recul et j’accorde plus de temps à mon entreprise.

5. Pourquoi t’investir dans cette asso ?

Parce que j’y crois !

Former des motards par des motards, par des bénévoles motivés et compétents, c’est justement la spécificité de cette association par rapport à d’autres groupes motards.

Je voudrais souligner l’importance du rôle de tous les administrateurs, de tous les bénévoles d’une CASIM. Les formateurs et encadrants évidemment, mais aussi tous les autres sans qui l’association ne serait pas ce qu’elle est : au-delà de la formation,

ce sont des valeurs, une superbe ambiance grâce à un groupe qui s’est formé, se renouvelle, s’enrichit chaque année autour d’un noyau dur, des piliers qui font de nos journées des moments de cordialité et de chaleur humaine.

Enfin, comme je suis perfectionniste, que j’ai besoin d’être fier de ce que je fais, l’entraînement, le perfectionnement vont de soi pour toujours faire mieux. Dès le début de ma pratique moto, j’avais besoin de me sentir maître de ma machine.

Pourtant je suis parti de zéro à moto, je ne suis pas né au guidon. Je suis l’exemple que, sans être doué ou sportif, à force de travail, de volonté et surtout d’exercice, on peut atteindre un niveau acceptable… à mes yeux.

Si j’ai pu le faire, tout le monde peut y arriver et c’est pour ça que je crois beaucoup en la CASIM et le perfectionnement en général, pour partager ce message!

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Portrait de « stephane68331 », VISA 2,

qui roulait en CBF 600 S de 2009

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Ton parcours moto ?

Depuis mon adolescence, j’ai imaginé rouler en moto.
Une mobylette hors d’âge à mon adolescence m’a permis de découvrir le deux roues à moteur…. Vous imaginez la vieille Motobécane, avec un pot troué, pas de lumière, un équipement du pilote très succinct et la circulation en ville… je ne sais pas comment je ne me suis pas fait mal…

J’ai finalement passé le permis bien plus tard, en 1992, pour conserver le bénéfice du code. Je n’ai pas franchi le pas car je faisais de la plongée à l’époque, l’équipement est peu pratique sur un deux roues(!) et les finances restent une limite!

J’ai acheté un 500 GPz en 1998, que j’ai peu utilisé pour des problèmes de stationnement et par manque de pratique… J’ai fais des allers-retours Bordeaux/Dax par la RN 10, avec 3 virages en 160 km: un à l’entrée de la rocade, un pour attraper la route de Bayonne et un à Castets pour sortir de la RN 10…. Je l’ai revendue au bout d’un an et 2500 km.

L’envie de moto est restée en sommeil jusqu’à l’année dernière et j’espère avoir vraiment sauté le pas. J’ai repris 12h de cours avant de remonter sur un deux-roues et j’ai craqué…

Je suis donc un débutant!

Pourquoi es-tu venu à la CASIM ?

J’ai découvert la CASIM en fouinant sur Internet et en cherchant comment continuer à progresser techniquement.

J’en attends une plus grande aisance donc plus de plaisir et de sécurité.

Que t’a-t-elle apporté ?

J’ai découvert un groupe accueillant et convivial, sans esprit de compétition. Exactement ce que je cherchais.

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Portrait de Martine, CAMABC,

qui roulait en BMW 1200 GS :

11-71MartineC

Ton parcours motard ?

Premier deux-roues, une « bleue » MBK … super mobylette avec laquelle j’ai parcouru les routes des Landes, du Gers, et du Pays Basque à la vitesse folle de 45 km /h.

Permis 125 en 1985, j’achète une Honda 125CM. Je n’ai jamais réussi à m’en séparer: 30 ans après, elle roule toujours même si cette grand-mère est plus souvent en panne qu’en état de marche.

En 2012, coup de folie, je passe mon permis gros cube et choisis une R1200R avec laquelle je fais mes classes (32000 km) et comme souvent femme varie, depuis quelques semaines je roule en 1200GS.

Dans mon parcours, finalement peu de mésaventures et jamais très graves. La dernière en date étant une belle glissade sur une plaque de gasoil (de nuit et sous la pluie) avec la R1200R. Mon flat m’a bien protégé, aucun dégât en dehors de mon égo et de mes fesses (car je suis tombée dessus en me relevant tellement c’était glissant).

Des frayeurs, bien sûr, comme tout le monde, mais je suis plutôt adepte d’une conduite «parano» dans mes déplacements quotidiens et j’évite toute prise de risque. Ces bonnes résolutions s’estompent un peu dès que je suis en montagne, car j’adore entendre le moteur ronfler un peu plus dans les virages.

Pour l’instant, pas de grands voyages prévus, mais j’y travaille … Dès que j’aurai le temps et surtout le niveau, je compte bien aller faire un peu de hors piste dans des pays lointains.

Pourquoi es-tu venue à la CASIM ?

Dès que j’ai été « lâchée » sur la route après le permis gros cube, je me suis rendue compte que je savais déplacer la moto, mais en aucun cas la «piloter». Mon objectif a tout de suite été de trouver un moyen d’acquérir un maximum d’expérience et d’aisance en un minimum de temps pour traverser au plus vite cette phase critique du motard débutant.
J’ai donc lu différents ouvrages, discuté avec des motards aguerris, fureté sur le net pour essayer de trouver des infos, jusqu’à ce que je tombe sur le site de Fabien … OVNI sur le net, ce site était clair, détaillé, précis. Le gars qui le rédigeait ne pouvait être qu’un bon, et comme par chance, il créait une CASIM en Gironde, ça devenait une évidence de faire le déplacement.

Que t’a-t-elle apporté ?

Ce que je venais chercher, l’aisance technique qui me permet aujourd’hui de «piloter» sereinement, même si j’ai encore beaucoup de progrès à faire.
En prime, des trouilles et des challenges mémorables, de gros fous rires et des liens d’amitié à la hauteur des obstacles surmontés.

Et une question bonus pour la première Formatrice à la CASIM33:

Pourquoi être devenu « encadrant/formateur »?

Du C pour chaîne au T de transmission, il n’y a qu’un pas (même si perso je préfère les cardans) et si en plus le A vient s’en mêler, alors vous devenez formateur(trice) à la Chaîne d’Amitié pour l’information et la sécurité des motards sans trop vous poser de question.

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Portrait de Michaël J, qui roulait en VSrtom1000,

Major VISA 1 2015,Major VISA 2 2016 et Major CAMABC 2018!

Ton parcours motard?

L’envie de faire de la moto ? Depuis toujours mais il m’a fallu d’abord vieillir un peu et arrêter de prendre la route pour un circuit (ça a été long).

Ensuite, vers 30 ans, habitant sur Paris et en ayant marre des bouchons, je me suis acheté une 125 (Honda CBR125R), sans formation comme autorisé à l’époque… « ça se conduit comme un vélo » m’a dit le concessionnaire. Sauf que dans la circulation de Versailles en sortant de la concession, j’ai vraiment eu l’impression de ne jamais avoir fait de vélo! Deux bonnes semaines de tours de parking plus tard je m’élançais enfin sur mon premier trajet vers le travail. DINGUE!!! A86, périphérique, tunnel de la Défense, N20, entre les files, sans même avoir pleinement conscience que la manette de droite c’est le frein avant… J’ai bien fait 2 ans comme ça à observer et copier les comportements les plus stupides et dangereux qui soient avec une espérance de vie d’à peu près 3 mois.

Prenant peu à peu conscience que ceux qui finissaient par terre étaient bien souvent beaucoup plus expérimentés que moi et simplement moins chanceux, je me suis décidé à passer le permis. Une formalité : «A raison d’une heure tous les 15 jours, ça devrait largement suffire» me disais-je… D’abord la théorie, le code: c’est facile, on l’a depuis plus de 15ans (merci la conduite accompagnée) et franchement c’est une formalité. Après la première séance « spécifique éclairage » et 20 fautes sur 40 questions, j’ai repris le bouquin… Puis la pratique, le plateau: franchement, quand on est persuadé que l’on maîtrise totalement la conduite deux roues et que l’on arrive pas une seule fois des premières séances à passer la 2ème porte du lent (oui, on démarre face à la première porte alors celle-là, j’arrivais à la passer) on prend une claque qui s’appelle Humilité! (Humidité aussi parce qu’on transpire beaucoup voire, on se fait pipi dessus tellement c’est chaud quand ça veut pas passer qu’on confond au moment où il ne faut pas l’embrayage, l’accélérateur, le frein avant, le frein arrière, et il et où le point de patinage sur cette machine de m…). Alors au rythme de mes leçons, inutile de vous dire que je n’étais pas près de passer la deuxième porte… J’ai fini par laisser tomber le permis… et la moto aussi parce qu’une fois que l’on a compris à quel point on a provoqué la chance pendant 2 ans, on arrête de jouer et de faire n’importe quoi.

Plus tard, bien plus tard… mutation vers un lieu moins « agressif » au niveau routier: les Landes. Reprise de la moto (ma 125 descendue en auto-train mais là c’est trop long à raconter), reprise du permis (laborieux encore mais ça finit par payer quand on fait des heures régulièrement!). Obtention du papier rose à 36 ans il y a juste quelques mois (ah ben non, ils m’ont refilé une petite carte ridicule).

Achat de la première moto puissante, racée, le truc d’homme qui fait peur quand on la voit: une Suzuki Gladius. Oui, OK, c’est une moto de gonzesse mais j’assume, vu comment il faut que je progresse, la rocket III attendra un peu. Surtout qu’avec mes 60 kilos (équipement compris) et mon 1m60 (casque compris aussi) ça me rappelle trop certaines vignettes de Joe bar team…

Depuis j’ai roulé plus de 2000 kilomètres sans aucune frayeur quand je m’en faisais au moins une par semaine en 125!
J’ai roulé de jour, de nuit, sous la pluie, la grêle (c’est rigolo ce ploc ploc sur le casque mais pourquoi ça glisse?).  J’ai évité des piétons qui traversaient en courant sans regarder, j’ai des voitures qui m’ont évité, je suis aussi passé entre 2 sangliers qui ont traversé sans prévenir juste sous mon nez pour l’un et derrière mon pot pour l’autre…

J’ai essayé de faire du wheeling et heureusement, je n’y suis jamais arrivé…

Pourquoi es-tu venu à la CASIM ?

Ben, il suffit de lire ce qu’il y a au-dessus pour comprendre que j’ai besoin d’aide…

Comment je l’ai connue? Ben il a suffi qu’un collègue de travail CASIMIR observe mon niveau…

Que t’a-t-elle apporté ?

Au départ, je voulais avoir des conseils d’anciens avisés (tout en me méfiant de ces soit-disant pro du guidon qui ne sont « que » des bénévoles).
Dès le départ, ça a été l’électrochoc. OK, ils sont Bénévoles mais que cela soit en pédagogie « théorique » ou en pratique pure, ils et elles touchent leur billes!
Je suis venu chercher un peu de conseil et d’expérience, j’y trouve une formation complète dispensée par mes nouveaux copains!
J’ai déjà beaucoup progressé et je n’ai qu’une seule envie, atteindre le quart voire la moitié du niveau des formateurs…

 

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Portait de Patrick, VISA 2,

qui roule en Yamaha 1200 Super Ténéré ou en CBF600S

19-79PatrickG

Ton parcours motard ?

J’ai passé mon permis en 1995 sur une XT 600, c’était une des motos classiques pour la formation.
J’ai démarré sur un Yamaha XTZ 660 que j’ai épuisé et revendu à plus de 80.000 km : normal, c’était mon seul véhicule en toutes saisons. Ensuite, j’ai passé un petit moment sur une Yamaha 900 Diversion (arf, le cardan, quel bonheur !) avant un arrêt prolongé (enfants, travail, maison…).
Pour reprendre, j’ai opté pour la sagesse et je suis passé sur un Bandit 650S.
Aujourd’hui, je roule en XTZ comme à mes débuts : comme quoi, si la soupe est bonne, on y revient.

Pourquoi es-tu venu à la CASIM ?

Après un premier stage de perfectionnement avec l’AFDM, j’avais déjà l’idée qu’un bon nombre de choses devaient être entretenues et améliorées par un entrainement hors circulation.
J’étais déjà convaincu de l’utilité d’une formation continue au long de l’année quand j’ai entendu parler de la création prochaine de la CASIM 33 par un copain motard. J’avais prévu d’accompagner Madame qui en ressentais le besoin. Le temps de se décider, c’était trop tard, direction la liste d’attente. Le comble c’est que j’ai réussi à me vautrer deux fois pendant cette attente…

Que t’a-t-elle apporté ?

L’entraînement recherché et des rencontres permettant de rigoler un bon coup au milieu d’une bande d’hurluberlus qui jouent les acrobates sur plateau, voire en trial.

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