Ton parcours motard?
L’envie de faire de la moto ? Depuis toujours mais il m’a fallu d’abord vieillir un peu et arrêter de prendre la route pour un circuit (ça a été long).
Ensuite, vers 30 ans, habitant sur Paris et en ayant marre des bouchons, je me suis acheté une 125 (Honda CBR125R), sans formation comme autorisé à l’époque… « ça se conduit comme un vélo » m’a dit le concessionnaire. Sauf que dans la circulation de Versailles en sortant de la concession, j’ai vraiment eu l’impression de ne jamais avoir fait de vélo ! Deux bonnes semaines de tours de parking plus tard je m’élançais enfin sur mon premier trajet vers le travail. DINGUE !!! A86, périphérique, tunnel de la Défense, N20, entre les files, sans même avoir pleinement conscience que la manette de droite c’est le frein avant… J’ai bien fait 2 ans comme ça à observer et copier les comportements les plus stupides et dangereux qui soient avec une espérance de vie d’à peu près 3 mois. Prenant peu à peu conscience que ceux qui finissaient par terre étaient bien souvent beaucoup plus expérimentés que moi et simplement moins chanceux, je me suis décidé à passer le permis. Une formalité : « A raison d’une heure tous les 15 jours, ça devrait largement suffire » me disais-je…D’abord la théorie, le code : c’est facile, on l’a depuis plus de 15ans (merci la conduite accompagnée) et franchement c’est une formalité. Après la première séance « spécifique éclairage » et 20 fautes sur 40 questions, j’ai repris le bouquin… Puis la pratique, le plateau : franchement, quand on est persuadé que l’on maîtrise totalement la conduite deux roues et que l’on arrive pas une seule fois des premières séances à passer la 2ème porte du lent (oui, on démarre face à la première porte alors celle-là, j’arrivais à la passer) on prend une claque qui s’appelle Humilité ! (Humidité aussi parce qu’on transpire beaucoup voire, on se fait pipi dessus tellement c’est chaud quand ça veut pas passer qu’on confond au moment où il ne faut pas l’embrayage, l’accélérateur, le frein avant, le frein arrière, et il et où le point de patinage sur cette machine de m…). Alors au rythme de mes leçons, inutile de vous dire que je n’étais pas près de passer la deuxième porte…J’ai fini par laisser tomber le permis… et la moto aussi parce qu’une fois que l’on a compris à quel point on a provoqué la chance pendant 2 ans, on arrête de jouer et de faire n’importe quoi.
Plus tard, bien plus tard… mutation vers un lieu moins « agressif » au niveau routier : les Landes. Reprise de la moto (ma 125 descendue en auto-train mais là c’est trop long à raconter), reprise du permis (laborieux encore mais ça finit par payer quand on fait des heures régulièrement !). Obtention du papier rose à 36 ans il y a juste quelques mois (ah ben non, ils m’ont refilé une petite carte ridicule).
Achat de la première moto puissante, racée, le truc d’homme qui fait peur quand on la voit : une Suzuki Gladius. Oui, OK, c’est une moto de gonzesse mais j’assume, vu comment il faut que je progresse, la rocket III attendra un peu. Surtout qu’avec mes 60 kilos (équipement compris) et mon 1m60 (casque compris aussi) ça me rappelle trop certaines vignettes de Joe bar team…
Depuis j’ai roulé plus de 2000 kilomètres sans aucune frayeur quand je m’en faisais au moins une par semaine en 125 !
J’ai roulé de jour, de nuit, sous la pluie, la grêle (c’est rigolo ce ploc ploc sur le casque mais pourquoi ça glisse ?). J’ai évité des piétons qui traversaient en courant sans regarder, j’ai des voitures qui m’ont évité, je suis aussi passé entre 2 sangliers qui ont traversé sans prévenir juste sous mon nez pour l’un et derrière mon pot pour l’autre…
J’ai essayé de faire du wheeling et heureusement, je n’y suis jamais arrivé…
Pourquoi es-tu venu(e) à la Casim ?
Ben, il suffit de lire ce qu’il y a au-dessus pour comprendre que j’ai besoin d’aide…
Comment je l’ai connue ? Ben il a suffi qu’un collègue de travail CASIMIR observe mon niveau…
Que t’a-t-elle apporté ?
Au départ, je voulais avoir des conseils d’anciens avisés (tout en me méfiant de ces soit-disant pro du guidon qui ne sont que des bénévoles).
Dès le départ, ça a été l’électrochoc. OK, ils sont bénévoles mais que cela soit en pédagogie « théorique » ou en pratique pure, ils et elles touchent leur billes !
Je suis venu chercher un peu de conseil et d’expérience, j’y trouve une formation complète dispensée par mes nouveaux copains !
J’ai déjà beaucoup progressé et je n’ai qu’une seule envie, atteindre le quart voire la moitié du niveau des formateurs…