Ton parcours motard ?

Enfant, j’étais casse-cou et je rêvais de moto. Celles de cross m’attiraient particulièrement. A l’époque, un modèle 250cm3 de la marque Bultaco, dont un magnifique poster publicitaire décorait le mur de ma chambre, elle représentait la moto de mes rêves.

Mais pour mes parents, un engin moteur à deux roues, c’était forcément dangereux! Un peu plus tard, un drame familial est venu confirmer cette croyance.

Adolescent, j’obtiens tout de même l’autorisation d’avoir un cyclomoteur pour rouler …dans le jardin . Il s’agit d’un vieil engin de marque Motobécane, dont le cadre a la forme d’un cadre de vélo, sans aucun amortisseur, excepté celui sous la selle ! Une fois le moteur un peu modifié (admission, carburateur Dell’Orto…), une selle biplace bricolée, le tout repeint en jaune…Bultaco, je slalome entre les arbres du jardin, le plus souvent en dérapage… style grass track ! Pour nous défier entre copains, à l’insu de l’autorité parentale, nous faisons de petites courses en départ arrêté sur quelques routes tranquilles.

D’autres engins suivent, toujours plus ou moins mécaniquement améliorés…

L’âge adulte sonne le glas de ces petits jeux : mon éducation a raison de ma témérité, la prudence s’installe et je deviens aussi raisonnable que mes parents!

A 34 ans, mes copains d’enfance étant devenus de vrais motards chevauchant des gros cubes, je décide de franchir le pas, je transgresse l’interdit en me donnant les moyens de rouler en moto : je prends un congé, m’inscris à un stage et passe le permis moto…en une semaine!

Je m’offre alors l’un des trails de référence de l’époque, la Honda NX 650 Dominator. Ce fut ma seule moto jusqu’à aujourd’hui, avec laquelle j’ai, en 27 ans, parcouru… 35.000 kilomètres ! Très insuffisant pour faire de moi un motard! Je l’utilisais de temps en temps pour aller au travail et ai réalisé quelques balades, dont une en Corse. J’ai toujours cette machine. Elle attend son futur propriétaire qui prendra soin d’elle …

En juillet 2016, j’achète cette 1200RT, moto dont je rêvais depuis plusieurs années, mais dont je me disais qu’elle était « trop bien »‘ pour moi… Puis je me suis dit qu’à 60 ans, il est grand temps de vivre ses rêves… avant qu’il ne soit trop tard! Et tant pis pour cette foutue prudence inhibitrice!

Aujourd’hui, je veux en profiter. J’ai hâte de découvrir cette moto et de mieux la maîtriser.

Une déconvenue qui m’a marqué ? C’était avec le Dominator, derrière la gare de Bordeaux alors qu’à l’époque existaient encore des rails sur la chaussée, ma roue avant s’est prise dedans, la moto s’est couchée et j’ai glissé à côté. Ni la moto, ni moi n’avons souffert de cette mésaventure, mais cela m’a fait prendre conscience que malgré la prudence, l’accident peut arriver à tout moment.

Je suis d’un naturel très – trop ? – prudent. Dans le doute, très souvent, je ralentis parce que je ressens le besoin d’anticiper, je ne veux pas être surpris. Et la crainte, si elle incite à la prudence, est un frein à l’apprentissage et à la progression!

Pourquoi es-tu venu à la Casim ?

Je cherchais sur le Net comment sécuriser ma conduite et la moto quand j’ai découvert le site de Fabien

(https://www.facebook.com/PassionMotoSecurite/?fref=ts) où figuraient des informations sur la CASIM.

Je me suis dit qu’il ne pouvait exister meilleur outil pour m’aider à maîtriser tous les aspects de la conduite afin de rouler le plus en sécurité possible.

Mon objectif est de me débarrasser de mes craintes, pour rouler en confiance, pour ressentir tous les plaisirs de la moto.

En juillet 2016, quelques jours avant la livraison de ma moto, je me suis inscrit sur la liste d’attente pour me permettre d’obtenir une place pour la rentrée de septembre. J’ai été ravi lorsque que j’ai eu l’assurance de pouvoir devenir un Casimir.

Que t’a-t-elle apporté ?

A ce jour… et donc avec peu de recul : une prise de conscience de tout le travail restant à accomplir pour atteindre mon objectif!

Et dès les premiers ateliers, j’ai découvert des techniques concrètes qui permettent « simplement » de ne plus avoir peur de faire tomber la moto à l’arrêt, dans les manœuvres ou à basse vitesse, des techniques pour freiner aussi, au cas où…

Cerise sur le gâteau, étant à la retraite, la CASIM m’offre une nouvelle vie sociale. Elle me donne des occasions supplémentaires de sortir de chez moi et de rencontrer des personnes attachantes, animées par une même passion.

Babeth, tu es sa passagère : qu’observes-tu depuis que ton conducteur est devenu

CASIMir ?

Je ne suis pas motarde, du moins pas pilote, mais j’ai remarqué qu’il avait plus de plaisir à conduire, qu’il a plus d’aisance aussi. Je vois qu’il a du plaisir à se lever le dimanche matin pour venir vous retrouver. Qu’il a plus la volonté de mieux faire les choses, de progresser.

Et… qui sait… il n’est pas exclu que je tente moi-même de prendre le guidon un de ces jours… peut-être pour commencer, un 125?

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