1. Ton parcours motard ?
Ma copine, qui roulait en 125, me baladait souvent, j’aimais bien mais comme je suis plutôt grande et elle petite, la prise au vent était assez désagréable pour nous deux.
Elle m’a convaincu qu’avec mon permis auto et les heures de formation, je pourrais facilement prendre moi-même le guidon.
En juillet 2015, je saute le pas avec un Daelim 125. Ça devient mon mode de transport principal : je fais 4.000 km en cinq mois.
Toujours cette même copine, voulait passer son permis gros cube mais avec quelqu’un. Ce qui me freinait, c’était que je n’avais pas de garage et ne voulais pas laisser une moto gros cube dans la rue. Quand même, l’idée fait rapidement son chemin et quand je demande à mon voisin et qu’il accepte de me louer une partie de son garage pour ma future moto, je file à la moto-école avec ma copine et nous obtenons le précieux sésame en février 2016, à 46 ans (et 52 ans pour elle). Depuis c’est que du bonheur avec ma «Suzy», j’ai parcouru plus de 10.000 km les six premiers mois. Il est rare que ma copine ne soit pas avec moi.
Jusqu’à présent, ma plus grosse déconvenue s’est produite lors d’une leçon sur le plateau. La chaussée était trempée, l’exercice du freinage d’urgence s’est soldé par la roue avant bloquée. J’ai bien dû glisser sur 15 mètres.
C’est long quand tu suis la moto qui glisse devant toi sur la chaussée. J’en ai été quitte pour une leçon gratuite : faire plus attention sur route mouillée et ne pas bloquer la roue avant !
Je ne suis pas encore très à l’aise en virage. La bonne « lecture de la route », la bonne trajectoire, le placement sur la chaussée : ça me questionne encore.
Mon voyage le plus remarquable de ma jeune expérience, c’était l’été dernier quand je suis partie en moto à Sancerre, dans le centre de la France. J’ai pu découvrir ce que j’aime et ce que je n’aime pas en moto. Faire plus de cinq heures de moto sur autoroute ne m’a pas du tout plu : aucun plaisir sur ce long ruban insipide. Par contre, les routes à virages (même si j’aimerais savoir mieux les passer) et en particulier dans ce lieu cher à mon cœur, c’était génial. Voyager à moto décuple les sensations, les émotions aussi.
Mon fantasme ? Faire un raid humanitaire en moto en désert. J’ai déjà l’habitude d’en faire en auto, mais à moto, je pense que ça rallierait deux éléments importants de ma vie, de ma personnalité. Est-ce que ça me sera possible un jour ? Bien sûr ! Rien n’est impossible, mais il faudrait que je prenne goût au trail !
2. Pourquoi es-tu venue à la Casim ?
Lors d’une sortie moto avec OVS, j’ai entendu des CASIMirs (anciens ou actuels?) parler des activités de la CASIM, alors ça m’a intéressée.
Mais le vrai déclic, c’est un matin alors que j’attendais un groupe moto pour une sortie, je croise à la station d’essence les bénévoles de la commission Loisirs. Ils partaient en reconnaissance pour une prochaine balade proposée. Après discussion avec eux, j’ai demandé illico à être en liste d’attente pour la saison suivante et me voilà CASIMirette.
Je me suis dit que cette association pouvait être la solution à ma soif d’apprendre, de mieux comprendre les mécanismes de ma moto. Pas que je ressente vraiment de grande difficulté, mais je pense qu’avec plus de connaissances, je peux faire mieux. En toute chose, je suis souvent perfectionniste, ça me permet d’être plus en confiance. Une association qui propose du perfectionnement, c’est pile pour moi donc !
3. Que t’a-t-elle apportée ?
En seulement un trimestre, je me sens plus en équilibre, en symbiose avec ma moto. En équilibre et à l’équilibre ! La CASIM 33 répond à mon attente, à mes questions et ce dans la bonne humeur. Elle me permet de ne plus avoir peur et donc de mieux exploiter les plaisirs de la moto, de « ma Suzy » !